Le Canada dépassera-t-il la rupture en 2025?

À la fin de 2024, le canada se sent plus près du début d'une transition que de la fin d'une rupture.

Nos clients influencent la vie des Canadiens chaque jour.  Chez Ipsos, notre travail consiste à vous aider, à obtenir les perspectives dont vous avez besoin pour prendre des décisions. Nous pensons également que l'étendue de nos activités et notre point de vue sur les Canadiens en tant que citoyens et consommateurs peuvent aider nos clients à naviguer dans un monde de plus en plus incertain. Alors que nous faisons le bilan de l'année 2024, quelques thèmes généraux nous interpellent.

Premièrement, il est difficile d'être optimiste au vu des données que nous examinons. Cela ne signifie pas que 2025 sera entièrement sombre. Il y aura des points positifs, mais l'expression « l'espoir fait vivre » semble déconnectée de l'opinion des Canadiens et des positions de nos dirigeants politiques.  Une grande partie du discours politique et économique porte sur le soutien aux personnes dans le besoin, la réparation de ce qui est brisé ou la correction des injustices commises.  Aujourd'hui, peu de choses semblent porteuses d'espoir.

Deuxièmement, l'opinion publique compte, elle façonne les événements. Ce que ressentait le public, ses espoirs et ses craintes, se sont reflétés dans les actions des politiciens et des entreprises tout au long de l'année. L'abordabilité et l'immigration figuraient parmi les principales préoccupations et, bien que les dirigeants canadiens aient commencé à réagir, il reste à voir si ces actions auront un impact sur l'humeur ou les finances des Canadiens. Les changements climatiques demeurent importants pour les Canadiens, mais il manque d'urgence.  En l'absence de consensus sur les mesures à prendre, nous avons vu des dirigeants politiques faire campagne pour la suppression du prix du carbone.

Troisièmement, le contexte est important. Les plans les mieux conçus peuvent réussir ou échouer en fonction du contexte dans lequel ils sont dévoilés. Pour reprendre une citation de Mike Tyson : « Tout le monde a un plan jusqu'à ce qu'il reçoive un coup de poing au visage ». Nous pouvons constater l'impact du contexte dans notre réaction aux événements météorologiques extrêmes ou dans la réponse des Canadiens au « congé de TPS ». Les tempêtes violentes deviennent monnaie courante et n'ont pas entraîné d'inquiétude accrue face aux changements climatiques. L'exonération temporaire de la TPS est insignifiante par rapport au sentiment de baisse du pouvoir d'achat que les Canadiens ont connu.  À l'avenir, le « coup de poing contextuel » de 2025 pourrait bien avoir déjà été porté par l'électorat américain.

Malgré une année mouvementée et perturbatrice, 2024 restera probablement dans les mémoires comme la première véritable année post-pandémique. Nous savions que la pandémie influencerait nos perspectives pendant des années et que les problèmes non résolus de 2019 resurgiraient. 

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