Sondage Ipsos – La Presse La politique au Québec

À cinq mois des élections, la course à deux entre la CAQ (35%) et le Parti libéral (32%) se poursuit, alors que le PQ (20%) s’éloigne de plus en plus.

Auteur(s)
  • Sébastien Dallaire Directeur général, Québec
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Montréal, Québec — À cinq mois des élections générales au Québec, notre plus récent sondage Ipsos – La Presse, tenu auprès de 2 001 électeurs québécois, renforce l’idée d’une course à deux entre la Coalition Avenir Québec et le Parti libéral du Québec. Il n’y a pas eu d’accroissement de l’écart entre les deux partis de tête depuis notre sondage de février dernier, mais le fossé séparant le Parti Québécois des deux meneurs s’est élargi.

  • Au total, la CAQ obtient 35% des intentions de vote (+1 depuis février), suivi du PLQ à 32% (+2), du PQ à 20% (-3) et de QS à 8% (aucun changement).
  • Du côté des électeurs francophones, la CAQ continue de dominer les intentions de vote, avec 41% d’appuis, contre 24% pour le Parti Québécois et 20% pour le Parti libéral. Québec solidaire obtient pour sa part 10% d’appuis.
  • Chez les électeurs non-francophones, le Parti libéral domine et reste stable avec 74% des intentions de vote, contre 13% pour la CAQ, 4% pour le PQ et 3% pour QS.
  • Dans la grande région de Québec, la CAQ est loin devant avec 55% d’appuis, contre 18% pour le Parti libéral, 13% pour le PQ et 7% pour QS.
  • Sur l’île de Montréal, les libéraux dominent toujours avec 47% d’appuis, contre 22% pour la CAQ, 16% pour le PQ et 8% pour Québec solidaire.
  • Dans la couronne de Montréal, la lutte est plus serrée. La CAQ (36%) devance le PLQ (29%), le PQ (23%) et QS (9%).
  • Dans les régions du Sud de la province (à l’extérieur de la grande région de Montréal), une lutte à deux se dessine entre la CAQ (37%) et le PLQ (32%), qui devancent le PQ (19%) et QS (6%).
  • Dans les régions du Nord et de l’Est de la province, la CAQ (33%) et le PQ (32%) se livrent une lutte serrée, devant le PLQ (22%) et QS (10%).

François Legault comme meilleur premier ministre

C’est François Legault (27%) qui arrive en tête comme meilleur premier ministre selon les électeurs, suivi de Philippe Couillard (20%).  Jean-François Lisée se classe loin derrière avec 11% d’appui, contre 5% pour Manon Massé.  Un électeur sur cinq (21%) préfère choisir « aucun d’entre eux » et 17% demeurent indécis.

L’insatisfaction et le désir de changement demeurent très marqués.   

Les résultats du sondage démontrent que même si le PLQ demeure au plus fort de la course, 61% des électeurs sont insatisfaits de leur travail au gouvernement, contre 29% qui se disent satisfaits. Le contraste est particulièrement marqué si l’on compare la proportion d’électeurs qui sont très insatisfaits (29%) à ceux qui sont très satisfaits (4%).  

Le désir de changer de gouvernement demeure également élevé, avec 57% des électeurs qui croient qu’il est temps de changer, contre 25% qui préféreraient garder le gouvernement actuel en place. Près d’un électeur sur cinq (19%) reste indécis à ce sujet.

L’appui à la souveraineté du Québec est faible.  

Si un référendum avait lieu aujourd’hui, 25% des électeurs voteraient en faveur de la souveraineté du Québec, alors que 55% s’y opposeraient et 20% ne savent pas. Après répartition des indécis, l’appui à l’option souverainiste s’établi à 31%.

Chez les francophones, l’appui grimpe à 30%, alors que 48% sont contre et que 23% se disent indécis. L’appui à la souveraineté est d’ailleurs loin d’être unanime chez les électeurs des deux partis souverainistes. Chez les électeurs du PQ, 68% indiquent qu’ils voteraient oui lors d’un référendum sur la souveraineté, contre 14% qui voteraient non et 18% qui sont indécis. Chez les électeurs de QS, seulement 41% voteraient en faveur, alors que 42% s’y opposeraient et que 17% demeurent indécis.

L’arrivée de Vincent Marissal chez Québec solidaire fait-elle bouger l’aiguille pour QS?  

Nous avons demandé aux électeurs québécois si l’arrivée de Vincent Marissal chez Québec solidaire aura un impact sur leur perception du parti. Huit électeurs sur dix (79%) disent que son arrivée ne change rien à leur opinion du parti, contre 12% qui indiquent que cela les rend moins favorables à Québec solidaire et 9% qui disent que cela les rend plus favorables.

Cependant, son arrivée galvanise les troupes chez QS, alors que 31% des supporters du parti se disent maintenant plus favorables, contre seulement 7% qui se disent moins favorables. Qui plus est, l’effet de son arrivée divise un peu plus les électeurs péquistes que ceux des autres formations. Ainsi, 18% des électeurs péquistes se disent plus favorables à QS en raison de l’arrivée de Vincent Marissal, alors qu’un autre 17% se disent moins favorables.

À propos de l’étude

Méthodologie de recherche — Les résultats présentés dans ce rapport sommaire sont issus d’un sondage d’Ipsos tenu du 29 avril au 2 mai 2018. Un total de 2 001 adultes de la province ont pris part à ce sondage via Internet. Un échantillon de 2 001 répondants nous permet de mieux comprendre la dynamique des intentions de vote dans les différentes régions du Québec. Une pondération a été appliquée à l’échantillon total en fonction de l’âge, du sexe, de la région, du niveau d’éducation et de la langue pour assurer que la composition de l’échantillon final soit représentative de la population adulte du Québec selon les données du recensement de Statistique Canada.

En raison du caractère non-probabiliste des sondages faits à l’aide de panels Internet, Ipsos n’applique pas de marge d’erreur globale à ce sondage. La précision des sondages en ligne d’Ipsos est plutôt mesurée par un intervalle de crédibilité. Le présent sondage est précis à ±2.5%, dans 19 cas sur 20. Cet intervalle de crédibilité est plus grand pour les sous-groupes de la population.

Pour toute information supplémentaire sur cette étude, veuillez contacter :

Sébastien Dallaire
Vice-président, Ipsos Affaires publiques
+1 514 904-4324
[email protected]

 

A propos d’Ipsos

Ipsos est le troisième Groupe mondial des études. Avec une présence effective dans 88 pays, il emploie plus de 16 000 salariés et a la capacité de conduire des programmes de recherche dans plus de 100 pays. Créé en 1975, Ipsos est contrôlé et dirigé par des professionnels des études. Ils ont construit un groupe solide autour d’un positionnement unique de multi-spécialistes – Études sur les Médias et l’Expression des marques, Recherche Marketing, Études pour le Management de la Relation Clients / Employés, Opinion et recherche sociale, Recueil et Traitement des Données sur mobile, internet, face à face –. Depuis 1999, Ipsos est coté sur l’Eurolist de NYSE-Euronext Paris.

Auteur(s)
  • Sébastien Dallaire Directeur général, Québec

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