Sondage Ipsos – La Presse Lancement de campagne 2018
La CAQ (36%; +1) est en position enviable en début de campagne électorale, sept points devant le Parti libéral (29%; -3). Le Parti Québécois (18%; -2) stagne en troisième place, alors que Québec solidaire (11%; +3) gagne du terrain.
Montréal, Québec, 23 août 2018 — Alors que s’amorce la campagne électorale au Québec, un sondage Ipsos – La Presse place la Coalition Avenir Québec dans une position enviable face à ses adversaires. Le Parti libéral a pris du recul après une semaine difficile, alors que le Parti Québécois demeure loin derrière les deux partis de tête. Québec solidaire grimpe de quelques points au quatrième rang.
- Du côté des électeurs francophones, la CAQ poursuit sa domination, avec 41% d’appuis, contre seulement 22% pour le Parti Québécois, 20% pour le Parti libéral et 12% pour Québec solidaire.
- Les choses évoluent chez les électeurs non-francophones, alors que le Parti libéral obtient 62% des intentions de vote, une baisse de 12 points depuis mai dernier. Cette baisse d’appuis profite aux autres partis. La CAQ obtient 17% d’appuis, alors que le PQ et Québec solidaire sont ex-aequo à 6%.
- La CAQ reste largement en tête (45%) dans la région de Québec, mais son avance est moins impressionnante que celle mesurée en mai. Le Parti libéral obtient 22% d’appuis, contre 15% pour le PQ et 8% pour Québec solidaire.
- Sur l’île de Montréal, le Parti libéral reste au premier rang (49%), devant la CAQ (18%), le PQ (14%) et QS (13%).
- Dans la couronne de Montréal, la CAQ (38%) devance toujours le PLQ (24%), le PQ (20%) et QS (13%).
- Ailleurs au Québec, la CAQ est bonne première avec 43% d’appuis, contre 23% pour le Parti libéral et 22% pour le Parti Québécois. Québec solidaire obtient 7% d’appuis.
Quatre électeurs sur dix sont absolument certains de leur choix
Alors que s’amorce la campagne, seulement 42% des électeurs se disent « absolument certains » de leur vote. Un autre 35% se disent « plutôt certains », alors que 16% ne sont « pas très certains » et 6% ne sont « pas certains du tout ». Les électeurs de la CAQ sont un peu moins susceptibles d’être incertains (18%; 5% « pas certains du tout » et 13% « pas très certains ») que ceux des autres formations.
Legault comme meilleur premier ministre
François Legault est perçu comme le chef qui ferait le meilleur premier ministre par 28% (+1) des électeurs, contre 18% (-2) pour Philippe Couillard. Jean-François Lisée (9%; -2) arrive loin en troisième place, devançant de peu Manon Massé (6%; +1). L’option « aucun d’entre eux » gagne 3 points (24%).
Un désir de changement en hausse
Quand on leur demande s’il est temps pour le Québec de se doter d’un nouveau gouvernement ou de garder en place le gouvernement actuel, 63% (+6 depuis le mois de mai) des électeurs choisissent le changement, contre seulement 21% (-4) qui croient que l’on devrait garder en place le gouvernement actuel. Le désir de changement a grimpé de 5 points chez les électeurs francophones (70%) et de 11 points chez les non-francophones (36%).
La santé domine les enjeux les plus importants selon les électeurs
Ipsos a aussi demandé aux électeurs d’identifier les deux domaines ou enjeux qui auront, selon eux, le plus d’influence sur leur vote. La santé domaine largement tous les autres enjeux, avec près des deux tiers des électeurs (61%) l’ayant choisi comme priorité. Les taxes et impôts (30%), la gestion de l’économie (24%) et le système d’éducation (23%) forment un second tiers d’enjeux cruciaux derrière la santé. Cinq autres enjeux ferment la marche : l’environnement (15%), l’immigration (14%), la création d’emploi (11%), la protection de la langue française (9%) et le transport (5%).
Au total, la CAQ se détache comme le parti en qui les électeurs ont le plus confiance pour traiter des enjeux dans plusieurs domaines importants à leurs yeux. La CAQ (28%) est ainsi perçue comme la formation de confiance dans le domaine de la santé, devant le PLQ (19%). Même constat pour les taxes et impôts, ainsi que l’éducation, avec la CAQ (27% et 26%, respectivement) devançant le PLQ (22% et 21%).
Le PLQ et la CAQ se partagent le premier rang (égalité statistique), concernant la gestion de l’économie, la création d’emploi, l’immigration et le transport. Le Parti Québécois domine sur la question de la protection de la langue française, alors que personne ne se détache dans le domaine de l’environnement.
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Deux plus importantes priorités (%) |
Parti en qui les électeurs ont le plus confiance dans ce domaine |
|||
CAQ |
PLQ |
PQ |
QS |
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Le système de santé |
61% |
28% |
19% |
12% |
8% |
Les taxes et impôts |
30% |
27% |
22% |
11% |
8% |
La gestion de l’économie |
24% |
27% |
29% |
12% |
5% |
Le système d’éducation |
23% |
26% |
21% |
15% |
9% |
L’environnement |
15% |
19% |
16% |
14% |
17% |
L’immigration |
14% |
21% |
24% |
13% |
8% |
La création d’emploi |
11% |
25% |
26% |
11% |
5% |
La protection de la langue française |
9% |
16% |
12% |
38% |
9% |
Le transport |
5% |
23% |
22% |
13% |
7% |
Q3. Parmi les domaines suivants, veuillez choisir les deux qui auront possiblement le plus d'influence sur votre vote lors des élections provinciales à venir?
Q4. Et, à quel parti politique faites-vous le plus confiance pour gérer les enjeux dans chacun de ces domaines?
À propos de l’étude
Méthodologie de recherche — Les résultats présentés dans ce rapport sommaire sont issus d’un sondage d’Ipsos tenu du 18 au 21 août 2018. Un total de 1 501 répondants de la province ont pris part à ce sondage. De ce nombre, 1 001 entrevues ont été complétées via Internet et 500 autres ont été réalisées par téléphone. Environ 40% des entrevues téléphoniques ont été tenues avec des répondants utilisant leur téléphone cellulaire, contre 60% ayant plutôt utilisé une ligne filaire à la maison. Une pondération a été appliquée à l’échantillon total en fonction de l’âge, du sexe, de la région, du niveau d’éducation et de la langue pour assurer que la composition de l’échantillon final soit représentative de la population adulte du Québec selon les données du recensement de Statistique Canada. La combinaison des deux méthodes d’entrevues permet de minimiser les risques de biais d’échantillonnage causés par l’utilisation d’un seul mode de collecte. Cette approche a été développée par Ipsos à la lumière de son expérience dans la tenue de sondages politiques à l’échelle du Canada et dans plus de 450 élections à travers le monde au fil des 20 dernières années.
Puisque la portion internet de l’échantillon n’est pas considérée probabiliste, Ipsos n’applique pas de marge d’erreur globale à ce sondage. La précision des sondages non-probabilistes d’Ipsos est plutôt mesurée par un intervalle de crédibilité. L’intervalle de crédibilité pour un sondage de cette taille est de ±2.9%, dans 19 cas sur 20. Cet intervalle de crédibilité est plus grand pour les sous-groupes de la population.
Pour toute information supplémentaire sur cette étude, veuillez
contacter :
Sébastien Dallaire
Directeur général, Ipsos Québec
+1 514 904-4324
Pour de plus amples informations sur Ipsos, visiter le http://ipsos.ca/fr/