Pour contrer la pénurie de main d’œuvre, plus de huit électeurs Estriens.nes sur dix favorisent la formation professionnelle (88%) alors que l’immigration divise les électeurs décidés
La plupart des électeurs favorables au maintien du nombre d’immigrants (43%); sept sur dix (69%) favorables à la maîtrise du Français comme condition d’immigration
Sherbrooke, QC, 23 septembre 2022 — Dans un contexte de pénurie de main d’œuvre un sondage Ipsos tenu pour le compte de Radio-Canada auprès des électeurs de l’Estrie montre que à la grande majorité des électeurs favorisent davantage d’investissements dans la formation professionnelle (88%) et la facilitation de la reconnaissance des qualifications étrangères pour les nouveaux arrivants (84%) afin solutionner le problème. Les hommes (88% vs. 80% pour les femmes) et ceux âgés de 55 ans et plus (89% vs. 82%: 35-54; 77%: 18-34) ont davantage tendance à vouloir faciliter la reconnaissance des qualifications étrangères des nouveaux arrivants.
Pénurie de main d’œuvre et immigration : différences marquées entre électeurs décidés
Parmi les autres solutions préconisées, trois-quarts des électeurs de l’Estrie (76%) souhaitent favoriser le retour au travail des retraités à l’aide de mesures fiscales incitatives, une solution qui est préférée chez les hommes (83% vs. 68% pour les femmes), ceux âgés de 35 à 54 et 55 ans et plus (respectivement 72% et 87% vs. 58%: 18-34). Une forte majorité d’électeurs de tous les partis sont aussi d’accord avec cette solution, à commencer par ceux qui pensent voter pour le PQ et la CAQ (respectivement 93% et 87% vs. 73%: PLQ; 64%: QS; 60%: PCQ). Plus de six électeurs sur dix (62%) sont d’avis qu’il faudrait favoriser l’automatisation et la robotique, une proportion beaucoup plus élevée chez les hommes (74% vs. 49% pour les femmes) ainsi que ceux âgés de 55 ans et plus (respectivement 72% et 87% vs. 58%: 18-34).
En termes de l’utilisation de l’immigration comme levier pour contrer la pénurie de main d’œuvre, près d’un tiers (65%) des électeurs de l’Estrie sont d’accords pour accueillir davantage de travailleurs étrangers temporaires (plus élevé chez les hommes: 70% vs. 61% pour les femmes). Cette proposition est moins populaire chez ceux pensent voter pour le Parti Conservateur du Québec (47%) et le Parti Québécois (58%) que chez les électeurs des autres partis (70%: PLQ; 73%: QS; 74%: CAQ). De plus, 56% sont d’accords pour accueillir davantage d’immigrants au sens large; similairement, cette proposition est beaucoup moins populaire auprès des électeurs qui pensent voter pour le PCQ et le PQ (respectivement 39% et 42% vs. 67%: PLQ; 60%: CAQ; 73%: QS).
De manière générale, la plupart des électeurs Estriens.nes (43%) sont d’avis qu’il faut maintenir le nombre d’immigrants qui viennent s’installer au Québec. Le reste des électeurs demeurent divisés, alors que 28% pensent qu’il faut augmenter le nombre d’immigrants, ce qui est plus élevé parmi ceux qui pensent voter pour le Parti Libéral du Québec (PLQ) et Québec Solidaire (QS) (respectivement 43% et 41% vs. 18%: PQ; 28%: CAQ; 17%: PCQ). Inversement, 22% pensent qu’il faut diminuer le nombre d’immigrants, une proportion plus élevée parmi ceux âgés entre 35-54 (29% vs. 16%: 18-34; 20%: 55 ans et plus), ainsi que ceux qui pensent voter pour le PCQ (46% vs. 16%: PLQ; 26%: PQ; 17%: CAQ; 16%: QS).
Finalement, près de sept électeurs Estriens.nes sur dix (69%) pensent que la maîtrise du français devrait être une condition obligatoire pour immigrer au Québec alors qu’un quart (25%) est en désaccord avec cette proposition. Cette condition est de loin la plus populaire chez ceux qui pensent voter pour le PQ (91% vs. 26%: PLQ; 57%: QS; 64%: PCQ; 77%: CAQ).
À propos du sondage
Les résultats présentés dans ce rapport sommaire sont issus d’un sondage d’Ipsos tenu pour le compte de la Société Radio-Canada. Un échantillon de 500 résidents de la région de l’Estrie éligibles pour le vote a été interrogé en ligne du 1er au 9 septembre 2022. Une pondération a été appliquée à l’échantillon total en fonction de l’âge, du genre, de la langue maternelle et du niveau d’éducation pour assurer que la composition de l’échantillon final soit représentative de la population adulte de l’Estrie selon les données du recensement de Statistique Canada. Puisqu’un échantillon tiré de panels d’internautes n’est pas considéré probabiliste, Ipsos n’applique pas de marge d’erreur globale à ce sondage. La précision des sondages non-probabilistes d’Ipsos est plutôt mesurée par un intervalle de crédibilité. L’intervalle de crédibilité pour ce sondage est de ± 5,0%, dans 19 cas sur 20. L’intervalle de crédibilité est plus grand pour les sous-groupes de la population. Tous les sondages par échantillon peuvent être soumis à d’autres sources d’erreur, incluant une erreur de couverture ou de mesure. Ipsos respecte et appuie les normes de publication établies par le CRIC, disponibles ici :
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Gestionnaire de recherche, Ipsos Québec
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