Education Nationale : des réformes très attendues

L'étude réalisée par Ipsos pour le Ministère de l'Education Nationale nous éclaire sur les objectifs qu'enseignants, jeunes et parents d'élèves jugent prioritaires pour le Ministère. La quasi-totalité des personnes interrogées soulignent ainsi l'urgence de la lutte contre la violence scolaire.

Auteur(s)
  • Jean-François Doridot Directeur Général Public Affairs
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Réduction du nombre d'élèves par classe, augmentation du personnel enseignant et non-enseignant dans les établissements, développement de l'Internet, des activités culturelles ou sportives, apprentissage des langues étrangères, aménagement des rythmes scolaires, lutte contre la violence : les dossiers sensibles s'accumulent au Ministère de l'Education Nationale. Selon la forte majorité des parents d'élèves, des enseignants et des jeunes de 15 à 24 ans, chacun de ces points doivent constituer des objectifs prioritaires pour le Ministère.

La réforme des écoles maternelles et primaires présentée en conférence de presse le 20 juin par le ministre apporte déjà des éléments de réponse, pour les domaines de l'apprentissage des langues étrangères, des nouvelles technologies ou le développement des activités artistiques et culturelles. Mais, pour la quasi-totalité des interviewés, la question la plus urgente est sans aucun doute celle de la violence à l'école : 82% des enseignants, 91% des parents d'élèves et 80% des jeunes eux-même se sentent concernés, et jugent la "lutte contre la violence scolaire tout à fait prioritaire". Par ailleurs, les enseignants seront également particulièrement attentifs aux décisions concernant les effectifs des classes et le nombre d'enseignants.

Contrairement à son prédécesseur rue de Grenelle, Jack Lang peut aujourd'hui s'appuyer sur le soutien de la majorité des élèves, des parents d'élèves mais aussi des enseignants pour s'attaquer au chantier des réformes du système éducatif français. Les uns et les autres l'estiment "proche des préoccupations des élèves, des enseignants comme des parents d'élèves". Ils lui font "plutôt confiance pour améliorer la situation de l'Education Nationale" et ont pour l'heure un jugement positif de son action.

La bonne image du ministre ne doit cependant pas masquer l'impatience de résultats concrets et palpables à son action. Les Français attendent donc de juger sur pièces, et craignent majoritairement que le ministre n'ait "pas vraiment les moyens d'agir". Ils estiment donc qu'il est "indispensable qu'un effort particulier soit fait en faveur de l'Education Nationale en 2001". Le souvenir des grandes manifestations de l'hiver dernier encouragera peut-être le gouvernement à exaucer ce vœu.

Auteur(s)
  • Jean-François Doridot Directeur Général Public Affairs

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