Européennes 2024 : les Français particulièrement vulnérables à la désinformation

Sopra Steria, acteur majeur de la Tech en Europe, révèle les résultats d’une étude Ipsos dédiée à l’impact de la désinformation sur les élections européennes, et à sa perception au sein de la population française.

Auteur(s)
  • Diane Lamotte Chargée d'études, Public Affairs
  • Etienne Mercier Directeur Opinion et Santé - Public Affairs
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Chiffres clés

  • 74% des personnes interrogées estiment être capables de faire le tri entre les vraies et les fausses informations sur les réseaux sociaux… mais 68% estiment que ce n’est pas le cas du reste de la population française ;
  • 66% des personnes interrogées adhèrent à au moins l’une des fake news qui leur ont été présentées ;
  • Si 61% d’entre elles ont encore confiance dans les journaux papier, les médias en ligne ne suscitent la confiance que de 35% des personnes interrogées.

Désinformation – Une population inquiète pour les élections européennes

L‘étude révèle une population largement exposée à la désinformation et qui peut parfois en être victime. Ainsi, sur les réseaux sociaux, ce sont 74% des personnes interrogées qui estiment être souvent confrontées à des informations délibérément fausses ; ce chiffre est de 57% pour les boucles de discussion sur les messages instantanés et 42% pour les médias traditionnels.

  • Face à cette surexposition, la population estime que la manipulation de l’information a de graves conséquences sur la société :
  • 84% jugent ainsi que les fausses informations ont un impact majeur sur les phénomènes de violences ou de haine
  • 81% sur la radicalisation et le terrorisme
  • 76% sur la sécurité des biens et des personnes.
  • Et, à quelques mois des élections européennes, ce sont 77% des sondés qui estiment que la diffusion de fausses informations a des conséquences importantes sur le fonctionnement de la démocratie, et 72% qui craignent que la désinformation sur les réseaux sociaux influence le vote.
  • Enfin, ils sont plus d’un sur deux (55%) à s’inquiéter d’une potentielle remise en cause des résultats des élections européennes à cause d’une éventuelle campagne de désinformation.

Face au développement massif des fausses informations, les Français conservent une plus forte confiance envers les médias dits traditionnels qu’envers les nouveaux supports numériques : 61% des sondés déclarent ainsi avoir confiance dans les journaux papier, et 54% dans les informations venant de la télévision ou de la radio ; tandis que seuls 35% ont confiance dans les informations provenant des médias en ligne.

Derrière le sentiment de confiance, de réelles difficultés à distinguer les fausses informations

Bien que 74% des personnes interrogées estiment être capables de faire le tri entre les vraies et les fausses informations sur les réseaux sociaux, l’étude révèle une tout autre vérité. 

Interrogés sur une série de fausses affirmations, les sondés étaient invités à déterminer si l’information était véridique ou fausse. Au final, 66% adhéraient à au moins l’une des fake news (cf. document annexe pour voir le détail des items). 

Et le facteur générationnel joue légèrement, puisque chaque génération a ses propres croyances. Si les moins de 35 ans sont légèrement plus perméables aux théories selon lesquelles la 5G serait dangereuse pour la santé ou que les Américains ne seraient jamais allés sur la lune, il apparait que les plus de 60 ans sont les plus sceptiques sur le réchauffement climatique (sur sa véracité scientifique, et sur la responsabilité humaine).

Identifier et contenir la menace

Afin de développer des solutions qui permettent d’identifier et de contenir efficacement la menace, Sopra Steria combine la mise en œuvre d’actions internes et externes. Le groupe s’organise pour capitaliser sur les synergies entre l'essor de l'intelligence artificielle, la cybersécurité, la cyberdéfense ainsi qu’avec l’ensemble de ses domaines d'expertise pour lutter contre la désinformation. Alors que cette étude révèle une très forte porosité de la population française aux fake news, Sopra Steria s’emploie plus spécifiquement à concevoir, ou à développer par le biais de partenariats, des solutions capables de détecter les manipulations à un stade précoce pour permettre des contre-mesures efficaces.

A ce titre, le groupe s’est ouvertement engagé à contribuer au « bouclier démocratique » en cours de développement par Make.org, son partenaire.

En parallèle et pour mieux appréhender cet environnement complexe et mouvant de la lutte informationnelle, Sopra Steria a décidé à l’été 2023 de constituer un cercle de réflexion, composé d’acteurs publics et privés, issus du monde étatique, académique, médiatique et économique. Espace de création et d’échanges, il a pour ambition de mettre en synergie les différentes forces et expertises pour générer des idées novatrices et des solutions pérennes.

Sopra Steria

À propos de Sopra Steria

Sopra Steria, acteur majeur de la Tech en Europe avec 56 000 collaborateurs dans près de 30 pays, est reconnu pour ses activités de conseil, de services numériques et d’édition de logiciels. Il aide ses clients à mener leur transformation digitale et à obtenir des bénéfices concrets et durables. Le Groupe apporte une réponse globale aux enjeux de compétitivité des grandes entreprises et organisations, combinant une connaissance approfondie des secteurs d’activité et des technologies innovantes à une approche résolument collaborative. Sopra Steria place l’humain au centre de son action et s’engage auprès de ses clients à tirer le meilleur parti du digital pour construire un avenir positif. En 2023, le Groupe a réalisé un chiffre d’affaires de 5,8 milliards d’euros


A propos de ce sondage

Enquête Ipsos pour Sopra Steria menée du 21 au 23 février 2024 auprès de 1000 personnes constituant un échantillon représentatif de la population française.

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Auteur(s)
  • Diane Lamotte Chargée d'études, Public Affairs
  • Etienne Mercier Directeur Opinion et Santé - Public Affairs

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