Un enfant sur dix a déjà joué au « jeu du foulard » ou à un autre jeu d’évanouissement

Le sondage réalisé par Ipsos pour l'APEAS évalue le niveau de pratique du "jeu du foulard" et autres jeux d'évanouissement chez les 6-15 ans. Le constat est inquiétant : malgré leur dangerosité, deux enfants sur trois connaissent au moins un de ces jeux, un sur quatre a déjà vu quelqu'un jouer, souvent à l'école, et un sur dix a même déjà essayé.

Auteur(s)
  • Etienne Mercier Directeur Opinion et Santé - Public Affairs
  • Emilie Rey-Coquais
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  • Près de deux enfants sur trois (63%) connaissent au moins un jeu d’apnée ou d’évanouissement : parmi les 14 « jeux » testés dans cette enquête, le « jeu du foulard » (51%) et le « jeu de la tomate » (34%) sont les plus connus. C’est à l’école primaire que la plupart des enfants entendent parler de ce jeu pour la première fois, essentiellement par l’intermédiaire de leurs copains (71% de ceux qui connaissent ces jeux).
  • Un enfant sur quatre (26%) a déjà vu quelqu’un jouer à ce jeu, essentiellement au sein de l’école. Ils sont encore plus nombreux (32%) à connaître quelqu’un qui y a déjà joué (qu’ils l’aient vu ou non).
  • Un enfant sur dix a déjà joué à un jeu d’apnée ou d’évanouissement : cette pratique est un peu plus le fait des garçons que des filles mais concerne toutes les tranches d’âge et tous les milieux sociaux.
  • Une pratique collective qui a lieu pour l’essentiel à l’école : la quasi-totalité des enfants qui ont joué à des jeux d’apnée ou d’évanouissement l’ont fait avec des copains (91%), souvent plus âgés. C’est à l’école (86%) qu’ils y ont joué, essentiellement dans la cour de récréation.
  • Un jeu que l’on pratique pour faire comme les copains mais aussi parce qu’on le trouve drôle et attirant : les principales raisons évoquées par les enfants ayant joué à ce jeu font référence à un phénomène de mode (50% voulaient faire « comme les copains »), mais pas seulement : 32% trouvent que ce jeu « est rigolo » et 16% y jouent car il « procure des effets particuliers, bizarres ».  
  • La majorité des enfants qui jouent à ces jeux n’ont pas conscience des risques qu’ils courent : ainsi, 51% n’ont pas le sentiment qu’en jouant à ces jeux, ils risquent de mourir, 63% qu’ils risquent d’abîmer leur cerveau, 73% qu’ils peuvent convulser et 75% rester handicapé. Seule la conscience de pouvoir s’évanouir (60%) ou de ne plus pouvoir reprendre leur souffle (59%) leur vient à l’esprit, mais c’est peut-être aussi ce qu’ils recherchent. Les conséquences graves (mort, séquelles importantes) sont quant à elles assez largement méconnues.
  • A l’inverse, les enfants qui n’ont jamais joué à ces jeux sont conscients des dangers : 82% n’y ont jamais joué car ils trouvent ce jeu « très dangereux » (c’est la principale raison invoquée) et la très grande majorité d’entre eux sait que ceux qui s’adonnent à ces pratiques risquent de mourir (93%), de faire arrêter leur cœur (84%) ou encore d’abîmer leur cerveau (76%).


Fiche technique :

Enquête réalisée auprès d’un échantillon représentatif de 1 012 enfants âgés de 6 à 15 ans, interrogés du 29 novembre au 8 décembre 2011, via le panel online d’Ipsos. Méthode des quotas (sexe, âge, profession de la personne de référence du foyer, région et catégorie d’agglomération).

Auteur(s)
  • Etienne Mercier Directeur Opinion et Santé - Public Affairs
  • Emilie Rey-Coquais

Société