60% des Européens partiront en vacances cet été
A la veille des vacances d'été 2006, cette étude a pour objectif d'estimer les intentions de départ des ressortissants des pays concernés, leurs motivations, les destinations et les types de séjours privilégiés. Le Baromètre Ipsos / Europ Assistance « Intentions et Préoccupations des Européens pour les Vacances » s'est également fixé pour but d'évaluer les risques perçus par les touristes, et d'apprécier leur sentiment de couverture par rapport à ces risques.
"Ipsos Public Affairs développe son expertise dans le domaine des études liées aux pratiques touristiques avec la sixième édition de son baromètre, réalisé pour Europ Assistance, "les Vacances des Européens" : 3.500 interviews, menées en avril dernier dans les 7 principaux pays européens, afin de déterminer les grandes tendances des consommateurs alors que se profilent les vacances d'été.
Parallèlement et afin d'aider les décideurs locaux à mieux connaître leur image au niveau national et international, Ipsos Public Affairs a développé une démarche d'études spécifique, permettant de mettre à jour l'image touristique d'un territoire donné. C'est l'objet de sa mesure d'"Attractivité touristique et potentiel de développement touristique".
Téléchargez ici la plaquette au format pdf
Près des deux tiers des Européens ont l'intention de partir en vacances cet été
Près des deux tiers des Européens (60%) partiront cet été, dont 17% plusieurs fois. Ces chiffres sont comparables à ceux enregistrés en 2005, lors de la précédente édition de ce baromètre.
Les Britanniques sont toujours les plus enclins à bouger, mais dans une moindre mesure que l'an dernier (68% partiront, -7 points). Les Espagnols sont quant à eux toujours les moins mobiles (51% partiront, dont 11% plusieurs fois), mais ils le seront toutefois davantage qu'en 2005 (+8 points). Quant aux Français, ils se situent légèrement au-dessus de la moyenne (66%, + 3 points). Ils seront par ailleurs les plus nombreux à ne partir qu'une fois (54%, contre 43% pour l'ensemble), alors que les Britanniques sont les plus nombreux à partir plusieurs fois (33%, contre 17% pour l'ensemble).
Intentions de départ par pays pour la période juin à septembre 2006 inclus
|
Oui, plusieurs fois |
Oui, une fois |
S/T Oui |
Ecart par rapport à la moyenne européenne |
Ensemble |
17% |
43% |
60% |
|
Grande-Bretagne |
33% |
35% |
68% |
+ 8 points |
France |
12% |
54% |
66% |
+ 6 points |
Italie |
15% |
44% |
59% |
- 1 point |
Allemagne |
14% |
40% |
54% |
- 6 points |
Belgique |
8% |
47% |
55% |
- 5 points |
Autriche |
15% |
45% |
60% |
= |
Espagne |
11% |
40% |
51% |
- 9 points |
Dans la majorité des cas (45%), la durée des vacances sera de deux semaines, voir inférieure (31% partiront une semaine). Ces courts séjours seront notamment le fait des Italiens (40% partiront une semaine), des Autrichiens (40%) ou encore des Britanniques (39%). A l'inverse, les Allemands se positionnent plutôt sur des durées de vacances plus longues : 57% partiront deux semaines, 19% 3 semaines. Les Français modifient quelque peu leurs pratiques : 22% partiront une seule semaine (contre 31% en 2005), et 42% deux semaines (contre 37% en 2005). Enfin, la proportion de Belges qui prennent des vacances longues (3 semaines) augmente notablement par rapport à 2005 (16% en 2006 contre 7% l'an dernier).
On définit les « vacanciers » comme des personnes déclarant passer au moins une fois, entre juin et septembre 2006 inclus, plus de quatre nuits consécutives en dehors de leur foyer, pour des raisons autres que professionnelles.
Durée totale des séjours d'été
|
Moins d'une semaine |
1 semaine |
2 semaines |
3 semaines |
4 semaines et plus |
Ensemble |
7% |
31% |
45% |
14% |
11% |
France |
6% |
22% |
42% |
20% |
12% |
Allemagne |
5% |
30% |
57% |
19% |
7% |
Grande-Bretagne |
9% |
39% |
42% |
9% |
10% |
Espagne |
8% |
23% |
39% |
10% |
18% |
Italie |
6% |
40% |
41% |
11% |
9% |
Belgique |
4% |
23% |
45% |
16% |
13% |
Autriche |
10% |
40% |
46% |
12% |
6% |
[Total supérieur à 100, l'interviewé pouvant donner plusieurs réponses]
Les Européens continuent de donner la priorité au repos, devant la découverte, et font de l'Europe leur espace de prédilection
La majorité des personnes interrogées (61%) fait de la recherche de repos sa principale motivation , sensiblement devant la notion de découverte (37%). Cette hiérarchie, cohérente avec celle enregistrée en 2005, est globalement commune à l'ensemble des pays européens interrogés, même si, une nouvelle fois, les Britanniques se distinguent par un appétit plus important pour la découverte, phénomène déjà mis à jour en 2005, et qui s'accentue cette année (47%, contre 42% en 2005).
Par ailleurs, l'Europe constituera encore, à l'été 2006, la destination favorite des Européens : 81%. Trois destinations y sont particulièrement privilégiées : la France (19%), l'Italie (19%), et l'Espagne (18%). Par ailleurs, 47% resteront dans leur propre pays. C'est notamment le cas des Espagnols (70%), des Italiens (68%), et des Français (65%).
Pour plus d'un Européen sur dix (14%), la Coupe du Monde de football aura un impact sur son choix de période de vacances , et pour 10%, elle en aura un sur le choix de son lieu de vacances. Ce sont les Britanniques qui sont les plus en pointe sur ce sujet (24% déclarent qu'elle aura un impact sur leur période de vacances contre 14% pour l'ensemble, 23% sur le choix de leurs vacances, contre 10% pour l'ensemble).
En cohérence avec ce besoin de repos et de détente, 31% des touristes européens loueront une maison, une chambre d'hôtel ou une chambre d'hôte, 25% achèteront un forfait tout compris, comprenant le transport et l'hébergement, et 20% se rendront dans leur résidence secondaire ou chez des amis. A l'opposé, 26% déclarent qu'ils organiseront eux-mêmes leur voyage, en achetant des prestations séparées (transport, logement, etc.), et 11% opteront pour le camping-caravaning.
Quels sont les facteurs qui ont amené ces choix de destination ?
Les Européens aspirent au repos en vacances. Pourtant, la qualité des infrastructures touristiques sur place (33% de réponses « joue un rôle essentiel ») ou encore les possibilités d'activités de loisirs ou culturelles (30%) ne sont pas les facteurs les plus fortement pris en compte au moment du choix. Les choix de destination essentiels sont bien entendu les critères traditionnels comme le climat (44%) et le budget alloué (42%), mais la maîtrise des risques elle aussi déterminante au moment de choisir. Les événements liés à l'actualité entrent donc très concrètement en balance.
En effet, pour quatre Européens interrogés sur dix (41%), les risques d'attentat jouent ou ont ainsi joué un rôle essentiel dans le choix de leur destination, de même que les risques sanitaires (40%). Ces deux facteurs se situent pratiquement au même niveau que des éléments tels que le climat (44%) et le budget alloué (42%). Quant au risque de catastrophe naturelle, il constitue un facteur « essentiel » pour près d'un Européen sur trois (28%).
Tout comme en 2005, on observe que la hiérarchie des facteurs de décision varie très fortement en fonction des pays : 3 des 7 pays investigués font désormais des risques d'attentats le critère le plus essentiel (l'Allemagne, la Grande-Bretagne et l'Autriche), et seules la France et l'Italie n'intègrent pas ce facteur dans leur hiérarchie de tête.
Hiérarchie des facteurs de choix en fonction des pays (réponses « essentiel »)
|
1 er facteur |
2 ème facteur |
3 ème facteur |
Ensemble |
Le climat |
Le budget que vous comptiez allouer |
Les risques d'attentats |
France |
Le climat |
Le budget que vous comptiez allouer |
Les risques sanitaires |
Allemagne |
Les risques d'attentats |
Le climat |
Le budget que vous comptiez allouer |
Grande-Bretagne |
Les risques d'attentats |
Le budget que vous comptiez allouer |
Les risques sanitaires |
Espagne |
Les risques sanitaires |
Les risques d'attentats |
Le budget que vous comptiez allouer |
Italie |
Le climat |
Le budget que vous comptiez allouer |
Les risques sanitaires |
Belgique |
Le climat |
Les risques sanitaires |
Les risques d'attentats |
Autriche |
Les risques d'attentats |
Les risques sanitaires |
Le climat |
On notera que les risques sanitaires sont largement évoqués dans la très grande majorité des pays. A ce propos, on note que 41% des Européens jugent que la grippe aviaire aura une influence sur le choix de leur lieu de vacances (21% une influence « essentielle »). 34% considèrent parallèlement que le chikungunya aura une influence (dont 19% « essentielle »), malgré un taux de notoriété très disparate selon les pays.
La préparation des vacances s'inscrit dans la durée pour une majorité des Européens
Pour la plupart des personnes concernées (68%), les vacances se préparent longtemps en avance. A l'opposé, un tiers des personnes interrogées (31%) déclare qu'elles décideront à la dernière minute de leur destination. C'est notamment le cas des Espagnols (38%) et des Italiens (38%), la plus forte progression sur cet item étant toutefois enregistrée en Allemagne (28%, + 5 points par rapport à 2005).
Internet est aujourd'hui un vecteur particulièrement privilégié, en hausse sensible par rapport à 2005 (35%, + 7 points ). 50% des Britanniques déclarent par exemple avoir recours à ce média pour effectuer leurs réservations (+9 points). A l'exception de l'Italie (19%, sans changement), l'ensemble des pays concernés par l'enquête enregistre des hausses très sensibles, en l'espace d'un an, sur cet item.
Ipsos a réalisé, parallèlement à cette enquête, une consultation par internet auprès de 8.203 Français, plus spécifiquement centrée sur l'utilisation d'internet dans les pratiques touristiques.
Les internautes interrogés se rendent d'abord sur internet pour comparer les différents prix (91%), pour se renseigner sur l'intérêt touristique des destinations (89%), pour choisir le type de séjour le plus adapté (80%). Deux pratiques d'achat sont parallèlement largement répandues : l'achat de billets de transport (60%), et les locations de maisons, de chambres d'hôtel ou de chambres d'hôte (50%).
Certains des éléments qui déterminent la qualité d'une recherche sur internet sont particulièrement mis en avant : la qualité des prestations offertes (75% de réponses « prioritaire »), le prix des prestations (75%), la facilité de compréhension de l'offre (66%), la sécurité des prestations (59%). D'autres sont plus secondaires, comme la facilité d'utilisation du site (48% de réponses « prioritaire »), la facilité d'accès au site via un référencement (44%), la réputation du site (44%).
Un budget vacances qui varie très fortement selon les pays
Le budget prévisionnel consacré par les Européens à leurs vacances sera de 2.235 € en moyenne par foyer, avec de fortes variations en fonction des pays . Il est ainsi de 2.795 € pour les Britanniques, et de 1.880 € pour les Espagnols.
Budget vacances 2006
|
Budget moyen |
PIB par habitant |
% de personnes déclarant rester dans son propre pays |
Ensemble |
2.235 € |
47% |
|
Grande-Bretagne |
2.795 € |
25.840 € |
28% |
Allemagne |
2.233 € |
23.950 € |
26% |
Belgique |
2.195 € |
25.620 € |
12% |
Autriche |
2.170 € |
26.680 € |
30% |
Italie |
2.085 € |
23.680 € |
68% |
France |
1.884 € |
25.240 € |
65% |
Espagne |
1.880 € |
20.710 € |
70% |
En réalité, le budget alloué varie en fonction du niveau de vie dans les pays, mais également du type de vacances souhaité. Logiquement, la mobilité implique un budget important. D'ailleurs, les plus mobiles, les Britanniques, seront 39% à dépenser plus de 2.500 € (contre 23% pour l'ensemble). Les personnes qui envisagent principalement de se reposer dépenseront légèrement moins que les personnes en quête de découvertes (2.174 € contre 2.273 €).
D'autres facteurs interviennent bien évidemment. Les hommes déclarent dépenser plus que les femmes (2.466 € contre 1.985 €), et la présence d'enfants au sein du foyer a un effet direct sur le niveau de dépenses envisagé : de 2.147 € pour les personnes n'ayant pas d'enfants à charge, il passe à 2.964 € pour les personnes ayant 3 enfants ou plus à charge.
Les risques relatifs à la santé demeurent le sujet le plus préoccupant
La hiérarchie des préoccupations à l'égard des risques confirme la prédominance des inquiétudes relatives à la santé, qu'il s'agisse de sa santé personnelle ou de celle d'un proche, accompagnant ou non. Les préoccupations exprimées concernent ainsi, pour plus de la moitié des Européens interrogés, un problème de santé, qu'il s'agisse de la santé du ou des voyageurs (52% déclarent qu'il s'agit de quelque chose qui les préoccupe « beaucoup »), ou de personnes de la famille restées dans le pays d'origine (49%).
Suivent les préoccupations relatives aux accidents de transport (avion, train, voiture, etc.), perceptibles quel que soit le mode de transport envisagé (38%, soit une baisse de 5 points par rapport à 2005), à la perte des effets personnels (bagages, vêtements, argent), redoutée quant à elle par près de quatre personnes sur dix (37%). 36% craignent un problème concernant leur domicile (dégât des eaux, incendie, cambriolage…)
Les risques d'attentats (33%) et de catastrophe naturelle (25%) constituent également deux préoccupations notables. Les problèmes de transports, liés à une panne du véhicule (20%) ou à une grève ou des retards (12%) se situent en fin de hiérarchie.
Le sentiment d'être couvert progresse, mais il reste souvent déficitaire par rapport au niveau de préoccupation
L'analyse entre, d'une part, les risques perçus, et d'autre part, le sentiment d'être couvert par un contrat d'assurance ou d'assistance, montre qu'il existe encore aujourd'hui des risques perçus que le grand public estime mal couverts par les contrats d'assurance ou d'assistance souscrits.
Préoccupations exprimées et sentiment d'être couvert par rapport à ces préoccupations par un contrat d'assurance ou d'assistance
|
Niveau de préoccupation [Réponses « Beaucoup »] |
Déclaration de couverture par un contrat d'assurance ou d'assistance |
Ecart entre Niveau de préoccupation et Couverture par contrat d'assurance ou assistance |
Un problème de santé concernant un de vos proches, qui ne vous accompagne pas |
49% |
27% |
- 22 points |
Les risques d'attentats |
33% |
11% |
- 22 points |
Le risque de catastrophe naturelle (tremblement de terre, irruption volcanique, inondation, etc.) |
25% |
23% |
- 2 points |
Un problème de santé vous concernant vous ou une personne vous accompagnant |
52% |
65% |
+ 13 points |
Une grève ou un retard des transports |
12% |
19% |
+ 7 points |
Un accident de transport (avion, train, voiture, etc.) |
38% |
59% |
+ 21 points |
La perte de vos effets personnels (bagages, vêtements, argent) |
37% |
53% |
+ 16 points |
Un problème concernant votre domicile (dégât des eaux, incendie, cambriolage, etc.) |
36% |
65% |
+ 29 points |
Une panne de votre véhicule |
20% |
57% |
+ 37 points |
Par ailleurs, si la hiérarchie et les résultats des préoccupations des Européens pendant les vacances sont stables, le sentiment d'être couvert a progressé cette année : on se pense couvert pour un problème de santé pour soi ou un proche qui accompagne (65%, +6 points), pour un problème concernant le domicile (65%, +11 points), pour un accident de transport (59%, +6 points), pour une panne du véhicule (57%, +4 points), pour la perte des effets personnels (53%, + 3 points).
Fiche technique :
SONDAGE EFFECTUE POUR: Europ Assistance
DATE DU TERRAIN: du 3 au 22 mars 2006
ECHANTILLON: 3.535 Européens (Français, Allemands, Britanniques, Italiens, Espagnols, Belges et Autrichiens).
METHODE: Cette enquête a été conduite par téléphone, au domicile des personnes interrogées et selon la méthode des quotas (sexe, âge, profession du chef de ménage, après stratification par région et par taille d’agglomération).