Alzheimer : une maladie redoutée par 40% des Français

Ipsos a réalisé pour Janssen-Cilag une enquête visant à appréhender les comportements des Français face à la maladie d'Alzheimer et à mesurer leurs connaissances sur le sujet. Si le niveau d'information est en hausse depuis deux ans, les contours précis de la maladie restent flous.

Auteur(s)
  • Jean-François Doridot Directeur Général Public Affairs
Get in touch

Un niveau d'information en hausse mais des connaissances encore partielles

Si une majorité des personnes interrogées (51%) a encore le sentiment d'être " mal informée " sur la maladie d'Alzheimer, la proportion de celles qui se sentent, au contraire, " bien informées ", semble avoir progressé en deux ans. Logiquement, ce sont les catégories de personnes les plus concernées qui se sentent les mieux informées (65% des 60-69 ans et 63% des plus de 70 ans), sans avoir un meilleur niveau de connaissances sur le sujet pour autant.

Les symptômes de la maladie semblent assez bien identifiés, les plus connus étant les troubles de la mémoire (92%), les difficultés d'orientation (85%) et les troubles de la personnalité avec un repli sur soi (83%). Reste que la moitié des personnes interrogées pense que la maladie provoque des maux de tête fréquents et 60% qu'elle entraîne un vieillissement physique prématuré. La connaissance d'une personne atteinte de la maladie d'Alzheimer accroît le niveau de connaissance. Celui-ci varie assez peu en fonction du statut socio-économique (niveau d'études, niveau de revenu).

L'analyse des scores d'adhésion aux vérités et contrevérités sur la maladie d'Alzheimer prouve que le niveau d'information est en hausse, même s'il reste du chemin à parcourir. La maladie d'Alzheimer, pour 63% des sondés, n'est pas " qu'une forme accélérée d'un vieillissement normal ". Pour plus des deux tiers d'entre eux (68%), il ne s'agit pas non plus d'une maladie génétiquement transmissible. En revanche l'incertitude est plus grande en ce qui concerne les traitements. Si 46% des personnes interrogées pensent qu'il existe des médicaments pour soigner la maladie, un proportion à peine supérieure (48%) estime le contraire. Les résultats relatifs à l'existence de traitements préventifs sont du même ordre. Une maladie jugée grave mais sous-estimée

Pour 80% de l'échantillon, il s'agit d'une maladie dont on ne peut pas guérir. L'étendue de la maladie est en revanche sous-estimée puisque, au total, plus de la moitié (58%) des personnes interrogées évalue le nombre de personnes atteintes en France à moins de 300.000. Pourtant, près d'une personne interrogée sur deux (49%) déclare connaître ou avoir connu personnellement une ou des personnes atteintes de la maladie. 16% seulement estiment ce nombre entre 300.000 et 500.00 (le nombre réel de malades se situant dans cette tranche). Enfin, un quart environ des sondés (26%) sur-estime le nombre de personnes atteintes.

Des conséquences mieux évaluées cependant

Si l'ampleur de la maladie en termes de cas est sous-estimée, les Français sont en revanche beaucoup mieux informés sur les conséquences de la maladie. Une écrasante majorité (96%) se révèle consciente que les conséquences sur la vie quotidienne d'une personne qui vit avec quelqu'un atteint de la maladie d'Alzheimer sont " importantes ". Pour 68%, elles sont même " très importantes ". Ce chiffre s'élève à 74% chez les personnes connaissant une personne atteinte par la maladie.C'est sans doute pour cette raison que 58% des personnes interrogées jugent préférable, dans l'hypothèse ou un membre de leur entourage proche serait atteint de la maladie d'Alzheimer avec perte d'autonomie, " qu'il soit pris en charge dans un établissement spécialisé lui apportant les soins nécessaires ". Il faut toutefois souligner que les personnes connaissant une personne atteinte de la maladie ne sont pas plus nombreuses à partager ce sentiment, au contraire.Enfin, c'est également parce que les conséquences de la maladie sur le quotidien des proches du malade sont connues que 60% des personnes interrogées estiment que les principaux besoins de l'entourage consistent en une assistance médicale (60% des réponses) et un soutien psychologique (44%). La dispense d'information sur la maladie (15%), tout comme l'assistance pour les démarches administratives et sociales (16%) et, dans une moindre mesure, l'assistance ménagère (26%) s'avèrent moins indispensables.

Les Français semblent donc majoritairement conscients des conséquences de la maladie d'Alzheimer. 42% d'entre eux avouent d'ailleurs avoir peur d'être un jour personnellement atteint de cette maladie. Ce taux s'élève à 62% chez les personnes âgées de 60 à 69 ans, particulièrement concernées.

Auteur(s)
  • Jean-François Doridot Directeur Général Public Affairs

Société