Après la monnaie unique, un président commun ?
La neuvième vague de l'Eurobaro Ipsos-JDD-Lapostefinance.fr montre qu'après la mise en place de l'euro, les deux tiers des Français seraient à présent favorables à l'élection, par l'ensemble des Européens, d'un président de l'Union européenne. L'enquête révèle par ailleurs qu'il faudra encore quelques mois à la majorité des personnes interrogées pour "penser définitivement en euros".
L'intégration politique, prochaine étape de la construction européenne ? Aujourd'hui en tout cas, les deux tiers des Français seraient plutôt (47%) voire "tout à fait" (18%) favorables à l'élection par l'ensemble des Européens d'un président de l'Union. Cette proposition recueille une nette majorité d'avis favorables dans toutes les catégories de population (âge, sexe, profession, revenu, proximité politique).
Si le passage à l'euro a été bien accepté dans l'opinion, il semblerait que la phase d'adaptation à la nouvelle monnaie soit plus longue que prévue. Depuis mi-janvier, la proportion de ceux qui "pensent en euros, sans avoir à effectuer la conversion de l'euro vers le franc" – soit environ un Français sur cinq – n'a pas progressé. En revanche, la part de ceux qui estiment que cet apprentissage leur prendra encore "quelques semaines" a diminué (13% des personnes interrogées, contre 32% en janvier), pour gonfler les rangs des plus pessimistes, qui jugent qu'il leur faudra encore "quelques mois" (44% contre 38% en janvier), voire "quelques années" (22%, contre 9% en janvier). Ces difficultés expliquent certainement que, contrairement à ce que l'on enregistrait il y a encore un mois, la majorité des Français est aujourd'hui favorable au maintien de l'affichage des prix en euros et en francs au-delà de la date officielle de suppression du double affichage, fixée pour l'instant au 30 juin.