Barack Obama : le soutien appuyé de près de quatre américains sur dix
L’état de grâce dont bénéficie Barack Obama sort de l’ordinaire. Le niveau de soutien global mesuré par Ipsos, environ deux tiers de bonnes opinions, est déjà un peu plus élevé que ce que l’on enregistrait pour Nicolas Sarkozy au printemps 2007, après son élection. Mais c’est surtout le socle d’opinions « extrêmement favorables », à près de 40%, qui est exceptionnel.
Selon le baromètre Ipsos/Mc Clatchy réalisé aux Etats-Unis, Barack Obama bénéficiait de 69% de bonnes opinions début février, 65% début mars, et 63% sur la dernière mesure du 2 au 6 avril. A titre de comparaison, c’est un peu plus que ce que l’on enregistrait pour Nicolas Sarkozy sur ses trois premiers mois de mandat (respectivement 61%, 66% et 61% en juin, juillet, août 2007), même si les proportions restent comparables.
Les popularités des deux Présidents se différencient en revanche plus nettement par leur structure, avec une part de jugements « très favorables » déjà haute pour Nicolas Sarkozy (près de 20%), mais encore deux fois plus importante pour Barak Obama (37% en moyenne, sur une échelle pourtant plus difficile*). Le soutien de l’opinion publique américaine est massif, mais se démarque surtout par son intensité.
Dans le détail, les encouragements à la politique du Président des Etats-Unis sont majoritaires sur tous les sujets testés : diplomatie (61% de personnes satisfaites contre 30% d’avis négatifs), éducation (57%/15%), indépendance énergétique (54%/22%), guerre en Afghanistan (51%/19%), santé (50%/25%), guerre en Irak (49%/23%), terrorisme (49%/25%), emploi (47%/30%). Si les avis sont encore partagés quant à savoir si globalement le pays va ou non dans la bonne direction (« right direction », 45%, « wrong track », 48%), l’optimisme a tout de même regagné beaucoup de terrain depuis la période George W. Bush, et ce malgré la crise.
(*) L’échelle américaine est sur sept niveaux (strongly approve, somewhat approve, lean toward approval, still have mixed feelings, lean toward disapproval, somewhat disapprove, strongly disapprove), contre quatre en France (très favorable, plutôt favorable, plutôt défavorable, très défavorable, les NSP ne sont pas suggérés).
Fiche technique :
1138 adultes Américains interrogés par Ipsos du 2 au 6 avril 2009