Baromètre de l’action politique : Nicolas Sarkozy de plus en plus populaire

Alors que la période électorale avait quelque peu terni l’image de la plupart des leaders politiques, le retour à l’action leur semble au contraire bénéfique. On note en effet une hausse des jugements favorables pour la plupart des personnalités testées. Mais c’est Nicolas Sarkozy qui enregistre la plus forte hausse (+9 points), réalisant son meilleur score depuis son entrée dans le baromètre en octobre 1997. Plus d’une personne sur deux (55%) portent désormais un jugement favorable sur l’action du Ministre de l’Intérieur, de la sécurité intérieure et des libertés locales qui occupe à présent la troisième place au palmarès des leaders politiques. Cette popularité nouvelle s’explique sans doute en partie par sa volonté affichée de venir à bout de l’insécurité, première préoccupation des Français, et par la mobilisation de moyens supplémentaires pour parvenir à cette fin. L’enquête Ipsos-Le Point a d’ailleurs été réalisée quelques jours à peine après la présentation en Conseil des Ministres par Nicolas Sarkozy du projet de loi d’orientation et de programmation pour la sécurité intérieure qui définit notamment la sécurité comme la première des libertés. Cette hausse de la popularité du Ministre de l’intérieur apparaît même plus marquée chez les sympathisants de la gauche (+18 points avec 37% de jugements favorables) que chez les sympathisants de la droite (+10 points avec 85% de jugements favorables). Nicolas Sarkozy demeure néanmoins la personnalité politique préférée des sympathisants de droite.

D’autres leaders politiques, de gauche cette fois, enregistrent une hausse sensible de leur popularité : ainsi Bernard Kouchner (+5 points avec 61% de jugements favorables), toujours en tête du palmarès des leaders politiques, Bertrand Delanoë (+5 points), Marie-Georges Buffet (+4 points) ou encore Jack Lang qui reprend à François Bayrou la deuxième place qu’il lui avait cédée en juin (la popularité de ce dernier demeure toutefois à son plus haut niveau depuis août 1996). A l’inverse, certains leaders de gauche portent toujours les séquelles de la période électorale qu’ils viennent de traverser. Ainsi, Robert Hue reste à son plus bas niveau depuis janvier 1996 avec un solde de popularité (soit la différence entre les jugements favorables et les jugements défavorables) de –37. Arlette Laguiller, avec un solde de popularité de –25, réalise son plus mauvais score depuis février 1999. La popularité de Dominique Voynet demeure au plus bas depuis janvier 1997 (indice –21) et celle de Jean-Pierre Chevènement est au plus bas également depuis juin 1999 (indice –19). Le PS semble moins affaibli que ses anciens partenaires de la gauche plurielle.

Chez les sympathisants de droite, outre Nicolas Sarkozy, on peut souligner les belles performances de Bernard Kouchner (+10 points), Bertrand Delanoë (+8 points) ou encore Alain Madelin (+7 points). Roselyne Bachelot enregistre à l’inverse une baisse de 14 points. Chez les sympathisants de gauche, Bernard Kouchner gagne 6 points tandis que Laurent Fabius en perd 5.

Avec 53% de jugements favorables et 39% de jugements défavorables, la popularité du Président de la République est stable par rapport au mois de juin. Il fait quasiment l’unanimité chez les sympathisants de l’UMP (89% de jugements favorables). En revanche, sa popularité connaît une baisse importante chez les sympathisants de l’UDF (-10 points). A gauche, tandis que les sympathisants du PC (-1 point) et des Verts (-5 points) durcissent leur jugement, les sympathisants du PS se montrent plus indulgents à l’égard du chef de l’Etat (+13 points avec 38% de jugements favorables contre 25% seulement en juin).

La popularité du Premier Ministre apparaît stable également : avec 59% d’opinions favorables à son égard, son solde de popularité est identique à celui de juin (indice +33). Egalement très populaire auprès des sympathisants de l’UMP (88% de jugements favorables), sa popularité chez les sympathisants de l’UDF, contrairement à celle de Jacques Chirac, n’enregistre aucune baisse. Là aussi, on observe que le jugement des sympathisants du PS se fait moins sévère (avec 45% de jugements favorables en juillet contre 35% en juin).

Au palmarès des partis politiques, l’UMP, testé pour la seconde fois, maintient sa première position avec 54% de jugements favorables. Les Verts, qui ont perdu leur première place avec l’arrivée de ce nouveau parti, sont toujours seconds avec 50% de jugements favorables. L’UDF, troisième, enregistre une très légère baisse (-2 points) tandis que le PS, quatrième, connaît une légère hausse (+2 points). Ce dernier retrouve un peu du crédit perdu après les élections dans son propre camp (85% de jugements favorables chez les sympathisants du PS contre 79% en juin). L’UMP demeure le parti politique préféré des sympathisants de la droite : leur jugement à son égard est stable (87% de bonnes opinions). Sa popularité progresse en revanche de manière assez sensible chez les sympathisants de la gauche (+9 points avec 35% de jugements favorables) et notamment chez les sympathisants du PS (+13 points).