Baromètre de l’action politique : pour Nicolas Sarkozy, l’effet G20 ne s’estompe pas
La popularité de Nicolas Sarkozy progresse de deux points ce mois-ci, pour atteindre 45% de jugements favorables, contre 54% d’avis contraires. Le chef de l’Etat bénéficie surtout d’un soutien presque unanime des proches de l’UMP : 90% de bonnes opinions (+7 points), soit un niveau d’état de grâce que l’on n’avait plus mesuré depuis janvier 2008. Avec une crise un peu moins présente dans les médias et à l’approche des européennes, les sympathisants oublient leurs doutes et se rangent derrière l’exécutif. François Fillon est ainsi soutenu dans son camp avec la même intensité : 92% d’avis favorables chez les proches de l’UMP (+10 points), qui permettent au Premier ministre de bénéficier d’un solde d’opinion légèrement positif sur l’ensemble de l’échantillon (47% d’avis favorables contre 45% d’avis contraires).
Malgré le peu d’intérêt relevé pour la campagne des européennes, les jugements par famille politique se tendent tout de même un peu à l’approche du scrutin. Les proches du PS placent ainsi pour la première fois Martine Aubry en tête de leur palmarès des leaders politiques (72% d’avis favorables, +1), alors qu’elle est en baisse de 7 points chez les sympathisants UMP (26% d’avis favorables et 71% d’avis contraires). Idem pour Olivier Besancenot, toujours soutenu par la majorité des sympathisants socialistes (58%, +2), tandis que sa cote s’effondre chez les proches de l’UMP (plus que 16% de bonnes opinions, -7 points). François Bayrou voit quant à lui sa cote décliner à gauche (48%, - 5 points), alors que les proches du Modem font bloc derrière leur chef de file (82%, +5).
Si Bernard Kouchner (58% de jugements favorables) reprend la première place du palmarès des leaders politiques à Rama Yade (57%), et que Fadela Amara monte pour la première fois sur le podium (53%), on retiendra encore ce mois-ci la nouvelle chute de popularité de Ségolène Royal, qui perd 4 points de bonnes opinions (28%) et n’occupe plus que la 24ème position du palmarès, sa plus mauvaise place. Elle perd surtout 8 points de bonnes opinions chez les sympathisants socialistes, et passe pour la première fois sous la barre des 50% de jugements favorables dans son camp (49%, contre 44% de jugements défavorables). Chez les proches de l’UMP, elle occupe carrément la dernière position (92% de mauvaises opinions). A sa décharge tout de même, un climat d’opinion guère favorable aux responsables socialistes : sur les 11 personnalités testées, 10 sont en baisse au classement établi sur l’ensemble des Français.