Baromètre de l’action politique : un effet G20 qui profite à Nicolas Sarkozy et Dominique Strauss-Kahn
Dans le contexte actuel de crise et de mauvaises nouvelles, le G20 apparaît dans l’opinion comme une réussite. Réalisée vendredi et samedi dernier, la vague d’avril du baromètre Ipsos/Le Point est teintée de ce succès, qui profite notamment à Nicolas Sarkozy et plus encore à Dominique Strauss-Kahn.
N.B : Cette vague ne mesure pas en revanche l’impact éventuel des violents incidents survenus en marge du sommet de l’Otan à Strasbourg.
Premier à bénéficier du succès du G20, Nicolas Sarkozy gagne 6 points de jugements favorables (43%). Si les mauvaises opinions restent majoritaires (55%, -3 points), on s’éloigne du record d’impopularité mesuré en février (61%). La progression des bonnes opinions demande toutefois confirmation. Elle est en effet aujourd’hui le fait de jugements plus favorables chez les personnes les moins politisées (« proches d’aucun parti », +17 points), dont les avis sont toujours plus fragiles, ou tout du moins susceptibles de fluctuer dans des proportions assez importantes, en fonction de l’actualité.
Même tendance à la hausse en ce qui concerne le Premier ministre. Les jugements favorables concernant l’action de François Fillon progressent de 3 points (47%), contre 46% d’avis contraires (-2 points), soit un solde d’opinion à nouveau équilibré.
L’orientation globale à la hausse du baromètre profite à la plupart des personnalités testées. Mais la meilleure progression concerne Dominique Strauss-Kahn (+11 points), qui rejoint Rama Yade et Bertrand Delanoë en tête du palmarès des leaders politiques (59% de jugements favorables chacun). Le directeur du FMI gagne surtout 16 points chez les sympathisants UMP, pour atteindre 72% d’avis favorables, contre 59% chez les proches du PS (+1).
A noter également ce mois-ci la progression de Martine Aubry (+6 points sur l’ensemble de l’échantillon, +12 points chez les proches du PS). De plus en plus, la première secrétaire s’impose dans son camp : à 71% d’avis favorables, elle se rapproche de Bertrand Delanoë (73%), assez loin devant Ségolène Royal (57%).
Faisant exception à la tendance haussière du baromètre, Olivier Besancenot perd en revanche 4 points de bonnes opinions, et enregistre pour la première fois depuis la campagne électorale de 2007 un solde d’opinion négatif (43% de jugements favorables contre 46% d’avis contraires). Des déclarations controversées pendant les mouvements sociaux et un discours qui paraît se durcir lui font perdre du soutien chez les sympathisants socialistes, où il passe de la deuxième à la huitième place (56% de jugements favorables, - 4 points). Moins consensuel, il n’en reste pas moins solide sur sa base électorale, avec 88% de bonnes opinions chez les proches de l’extrême gauche.