Dans un climat morose, les PME conservent une bonne image

Comme lors des deux précédentes éditions de l'enquête, les petites et moyennes entreprises bénéficient d’une bonne image chez trois Français sur quatre (76 %). Les hommes, les cadres et les salariés du secteur privé se montrent particulièrement enthousiastes, ainsi que les jeunes de moins de 25 ans (86 % d’opinions positives). Ce dernier chiffre souligne le potentiel d’attraction des PME vis-à-vis des classes d’âges en passe d’intégrer le marché du travail.
Les grandes entreprises et les multinationales ne bénéficient pas d’une telle bienveillance. Les jugements les concernant sont nuancés pour les grandes entreprises (49 % d’opinions positives, 45 % d’opinions négatives), et carrément critiques pour les multinationales (31 % de jugements positifs contre 62 % d'avis contraire). Parallèlement, si 73 % de Français déclarent avoir une bonne image des "petits patrons", le taux de satisfaction baisse à 41 % lorsqu'on évoque les chefs de "grandes" entreprises (52 % de mauvaise image). Encore plus sévères, deux personnes sur trois émettent une opinion négative à l'égard des dirigeants des multinationales.

L'image dégradée des grandes entreprises est peut-être à relier à une impression d'ensemble d'une France mal engagée. Plus de trois Français sur quatre considèrent aujourd’hui le pays en déclin, contre 16% qui penchent pour l'expansion. Les "déclinologues" sont majoritaires dans toutes les catégories sociodémographiques ou professionnelles.
Dans le détail, les Français ne portent pourtant pas un regard pessimiste sur tout. Ils considèrent majoritairement qu'aujourd'hui en France, certaines choses fonctionnent bien. C’est le cas des "forces de sécurité, police et gendarmerie" (67 % d'avis favorables), des "PME" (59 %), de "la protection sociale" du "système de santé" (57 % chacun). Le constat est en revanche plus critique en ce qui concerne "le système éducatif" et le "système judiciaire", avec respectivement 60 % et 74 % des personnes interrogées considèrent qu’ils fonctionnent mal.

Comme chaque année, l'enquête donne également l'occasion de dresser un palmarès des organisations professionnelles et syndicales, selon leur popularité. La CGPME bénéficie encore de la meilleure image des organisations testées, avec 54% bonnes opinions (19% d'avis contraire), devant l’Union Professionnelle Artisanale (52% / 13%). Les opinions négatives demeurent peu élevées pour ces deux organisations, probablement parce que leur notoriété dans l’opinion est plus faible que celles du MEDEF ou des principales centrales syndicales. Si en terme de popularité, les principaux syndicats sont assez proches les uns des autres (entre 42 et 49% de bonnes opinions), le MEDEF souffre toujours, malgré les changements à sa tête, d’une image particulièrement dégradée (29% d’opinions favorables, 53 % d'avis contraire).