Deux Européens sur trois comptent partir en vacances cet été
Voir l'analyse vidéo de Fabienne Simon
66% (+2 points) des Européens déclarent qu’ils partiront en vacances cet été, alors qu’ils étaient 64% en 2010 et en 2009. La tendance à la hausse est plus nettement marquée chez les Espagnols et les Italiens, qui sont respectivement 65% (+6 points) et 78% (+7 points) à avoir l’intention de partir en vacances. En France, les intentions de départ sont stables par rapport à 2010 (68%) et ne retrouvent donc toujours pas leur niveau d’avant la crise (74% en 2008). Globalement, la préférence pour les ‘moyens’ et les ‘courts’ séjours se rééquilibre et retrouve son niveau de 2008 : 39% (-4 points) des Européens partiront pour deux semaines et 36% (+1 point) pour un séjour d’une semaine et moins. Chez les Français, d'habitude adeptes des longs séjours, les séjours d’une semaine progressent aussi (20%, +5 points) au détriment des séjours de deux semaines (37%, -6 points). Dans un contexte socio-économique difficile, les Européens ne renoncent donc pas à leurs vacances et parviennent à les protéger. Ils s’adaptent en partant moins longtemps, en partant plusieurs fois…mais ils partent.
Budget et soleil, des critères naturellement décisifs, mais une actualité au Maghreb et au Moyen-Orient qui impacte manifestement les décisions
Le budget que le Européens comptent allouer à leurs vacances cet été ainsi que le climat restent les deux facteurs les plus importants dans le choix de la destination. Cependant, l’actualité internationale de ces derniers mois – au Maghreb, et au Moyen-Orient – influence logiquement de façon significative les vacanciers. Le "budget vacances" (40% de citations, +1) est en effet relégué cette année au troisième plan, après "les risques d’attentat" (42%, +5 points) et "le climat" (41%). De plus, "les risques de troubles sociaux" (33% de citations, +10 points) ainsi que "les risques sanitaires" (37%, +4 points) – la pandémie de grippe H1N1 étant toujours dans le mémoires - gagnent également en importance cette année. On mesure donc une sensibilité globale aux risques accrue cette année.
Hiérarchie des facteurs de choix en fonction des pays (réponses « essentiel »)

En terme de budget, une hausse globale qui masque des évolutions divergentes selon les pays
Comme les intentions de départ, le "budget-vacances" moyen au niveau européen (pondéré selon le poids démographique des pays) repart à la hausse : il s’élève cette année à 2 145 € (+62 € par rapport à 2010). On observe toutefois de réelles disparités entre les pays. Le budget moyen remonte en Italie (+112€), en Belgique (+280€, croissance continue depuis 2007) et plus encore en Allemagne (+287€), où la situation économique d’après crise pesait sur le comportement des vacanciers. La situation en France reste inchangée (+3€) tandis qu’en Espagne (-90€) et surtout au Royaume-Uni (-147€), les budgets sont en baisse.
En terme de finalité, les Européens restent massivement focalisés sur le repos et moins sur la découverte...
La situation dans l’ensemble des pays du baromètre est globalement la même que l’an dernier : pour les vacances, le repos et la tranquillité restent des attentes prioritaires. Ils sont 61% (+1 point) à faire du « repos » leur principale source de désir pour ces vacances d’été, alors que l’envie de « découverte », secondaire (38%), est stable depuis 2008.
…et l’image de carte postale du repos « à la mer » reste la préférence de l’immense majorité des vacanciers Européens.
En parallèle du désir croissant de calme et de sérénité, la préférence pour les vacances à la mer se renforce : 65% des Européens ont l’intention de partir à la mer cet été contre 62% en 2010 (retrouve son niveau de 2005, le plus haut jamais atteint). Par ailleurs, la tendance à la baisse des départs pour des voyages itinérants (18% de citations, - 2 points) et des séjours à la montagne (17%, -2 points également) se confirme cette année.
L’Europe reste la destination privilégiée par les Européens, les tourismes nationaux ont également le vent en poupe en France, en Espagne et en Italie.
L’évolution dans les facteurs de choix de la destination n’affecte pas de façon significative les destinations effectivement choisies par les Européens. En effet, l’Europe reste la première destination de vacances pour 79% des Européens (80% en 2010), dont près de la moitié resteront dans leur pays d’origine (47%, -1 point). Cette tendance reste inchangée par rapport à 2010, mais aussi par rapport aux années précédentes. Le trio de tête des destinations favorites reste le même : l’Italie en premier lieu (21% de citations, +2 points), devant la France (17%, +1 point) et l’Espagne (16%, stable). Les destinations hors Europe sont comme d'habitudes marginales. Cette année, les Français semblent d'ailleurs moins attirés par l’Afrique (6% d’entre eux partiront en Afrique, -4 points, l’instabilité politique au Maghreb et en Côte d’Ivoire expliquant ce léger repli.
Des vacances qui se préparent toujours à l’avance
L’organisation des vacances repose sur un triptyque désormais installé : à l’avance, de manière autonome, et via Internet. 71% des Européens préfèrent ainsi anticiper sur l’organisation de leurs vacances d’été, contre 28% qui décident "à la dernière minute". On constate que la place d’Internet dans l’organisation des vacances se fait de plus en plus dominante. La réservation des vacances par ce mode de communication est en constante hausse : 28% des européens l’utilisaient en 2005, contre 57% aujourd'hui. La progression des réservations par internet est très marquée en Allemagne, en Italie et en Autriche : 57% des vacanciers Allemands effectueront leurs achats par ce biais (+11 points par rapport à 2010), 52% des Italiens (+6 points par rapport à 2010), et 55% des Autrichiens (+7 points par rapport à 2010). Mais les Britanniques restent tout de même les plus adeptes de la réservation électronique avec 71% (+3 points) de réservation par ce canal.