Du début des frappes à la chute de Bagdad, soutien sans faille des Américains

Du début de la guerre à la chute de Bagdad, les sondages réalisés aux Etats-Unis se sont multipliés, sans que l'on ne relève de changement sensible de l'état de l'opinion pendant ces trois semaines. Au contraire, les huit principaux baromètres publiés outre-Atlantique (1) ont tous relevé une très forte stabilité de l'opinion publique américaine tout au long du déroulement des opérations militaires.

A en croire les sondages, le niveau de soutien à l'intervention militaire est resté très ferme aux Etats-Unis pendant les trois semaines de conflit. Depuis le début des frappes, environ les trois quarts des Américains sont restés "favorables à la guerre en Irak", persuadés que "les Etats-Unis avait pris la bonne décision", tout en approuvant l'idée de "renverser Saddam Hussein". Les taux de soutien les plus faibles ont été relevés par Newsweek tout au début de la guerre, dans un questionnaire qui rappelait le désaccord des Nations Unies sur l'intervention. Ce sondage montrait toutefois que deux Américains sur trois jugeaient que "les Etats-Unis avaient bien fait d'intervenir plutôt que d'attendre que les Nations Unies règle le problème diplomatiquement", proportion confirmée par une enquête du Los Angeles Times réalisée début avril. Pour mémoire, avant le début des frappes, la moitié des interviewés se prononçait au contraire pour "laisser le temps aux inspecteurs de l'ONU de désarmer l'Irak".

Si l'opinion publique n'a jamais douté d'une victoire finale, la perspective d'une guerre éclaire s'est très rapidement effacée. Dès la fin de la première semaine, l'opinion publique prévoyait une guerre de plusieurs mois, sans que cette perspective n'affecte le soutien à l'intervention. Ce fort niveau de soutien n'a jamais été démenti malgré certaines difficultés relatées par les médias, peut-être parce qu'une majorité d'Américains a toujours cru que "l'action militaire américaine en Irak rendra le monde plus sûr" (62% des personnes interrogées par le Los Angeles Times les 2 et 3 avril, contre 33% d'avis contraire). Une enquête réalisée fin mars par Gallup montrait encore que pour les trois-quarts des personnes interrogées, l'intervention militaire était "moralement justifiée". Depuis le début du conflit, plus de 60% des Américains pensent de toute façon que "la chute de Saddam Hussein justifie les risques de pertes humaines américaines et les autres coûts de l'attaque contre l'Irak". L'opinion publique a toutefois toujours pensé que les pertes américaines seraient limitées : dans aucune enquête, une majorité de répondant n'a pensé que l'on dépasserait les 1000 morts du côté de la coalition.


(1) ABC News/Washington Post; CBS News/New York Times ; Fox News/Opinion Dynamics Polls ; Gallup/CNN/USA Today ; NBC News/Wall Street Journal ; Newsweek ; Pew Research Center ;Time/CNN : la plupart de ces enquêtes sont consultables sur le site Polling Report

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