Elections régionales à La Réunion : la bataille Robert contre Robert n’aura peut-être pas lieu

En 2014, à 18 mois des régionales, Ipsos Océan Indien publiait une étude d’opinion qui allait faire grand bruit (/lancer la campagne en quelque sorte). A la question « Selon vous, qui ferait le ou la meilleur(e) Président(e) pour le Conseil Régional de La Réunion ? », les 400 électeurs réunionnais interrogés (échantillon représentatif des inscrits sur les listes électorales) répondaient en premier lieu Thierry Robert.

Le très médiatique (et polémique) député-maire de Saint Leu et tête de liste du LPA Thierry Robert obtenait alors 25% des « suffrages », avec une réelle longueur d’avance devant l’actuel président Didier Robert - tête de liste de l'union LR- UDI-OR qui obtenait 13% des scores, et la Députée Huguette Bello tête de liste de l'union PLR-PS- EELV, également porte-parole de la cause féminine et figure emblématique du paysage politique réunionnais, créditée elle de 11%.

Mais nous étions alors encore loin de l’entrée officielle en campagne et Thierry Robert était le seul à avoir officialisé sa candidature. Philippe Fabing, responsable des études politiques pour Ipsos, rappelait alors qu’il était « normal de songer en priorité aux personnalités déjà déclarées. Ces réponses spontanées [devaient  donc davantage refléter]  le poids médiatique que chacune d’entre elles [avait] su s’arroger ces derniers mois ».

En effet aujourd’hui, à 3 mois du scrutin, la donne a changé. Le 16 septembre 2015, Ipsos publiait cette fois les résultats d’un sondage d’intentions de votes aux prochaines élections régionales à la Réunion, réalisé auprès d’un échantillon représentatif de 502 électeurs, en partenariat avec Réunion 1ère et le Journal de l’île.

Si l’élection devait se dérouler dimanche prochain, Didier Robert obtiendrait 38% des voix au 1er tour  quand la candidate Huguette Bello, déclarée depuis fin août, est créditée de 34% des voix, à la surprise générale.  

Avec 15% des voix, Thierry Robert serait donc en mesure  - si ces intentions devaient être confirmées dans les urnes au 1er tour - de jouer « l'arbitre du scrutin ».

Si cette photographie des intentions de vote est à prendre avec prudence à 3 mois des élections, on peut dire aujourd’hui avec certitude…que rien n’est joué, d’autant que parmi les personnes certaines d'aller voter, 26% n'ont pas exprimé d'intention de vote précise, et 40% des personnes qui se sont exprimées estiment que leur choix peut encore changer".

Fiche technique : Les résultats ont été calculés sur un échantillon de 502 personnes représentatives de la population de La Réunion âgée de 18 ans et plus et inscrite sur les listes électorales. L'étude a été réalisée, du 8 au 15 septembre, par téléphone selon la méthode des quotas de sexe, d'âge, de profession de la personne interrogée et ventilés par commune.

Les résultats d'intentions de vote ne constituent pas un élément de prévision du résultat électoral mais ils donnent une indication significative de l'état du rapport des forces entre les listes à trois mois du premier tour.
L'intention de vote moyenne est calculée sur la base des personnes se déclarant certaines d'aller voter soit 57% de l'échantillon.

Résultats compte tenu d’une marge d’erreur de 5% :

Liste des candidats proposés

  • Didier Robert (Les Républicains-UDI-Objectif Réunion) de 33 à 43%
  • Huguette Bello (PLR-Parti Socialiste-Europe Ecologie Les Verts) de 30 à 40%
  • Thierry Robert (LPA) 11 à 19%
  • Patrick Lebreton (Progrès-PCR) de 5 à 11%£
  • Joseph Grondin (FN) de 1 à 4%
  • Hugues Maillot (Debout la France) de 1 à 3%
  • Jean-Hugues Ratenon (ARCP) de 0 à 2%
  • Jean-Yves Payet (Lutte ouvrière) de 0 à 2%
  • Aniel Boyer (Nasion Rénioné) de 0 à 2%
  • ​Liste DEMORUN de 0 à 2%

Auteur(s)

Articles liés

  • Société | France
    Société Enquête

    Économie et citoyens : repenser le lien

    Ipsos bva dévoile les résultats de l’enquête « Économie et citoyens : repenser le lien », réalisée pour l’association « Lire la société », qui révèle un fossé entre les Français, l’économie et la politique. Si 60 % s’intéressent aux questions économiques, notamment à l’inflation et aux prix (90 %), seuls 54 % se disent à l’aise avec les grands concepts. Cette faible littératie s’accompagne d’un blocage politique : 50 % jugent crucial de respecter les promesses électorales, même au détriment du vote du budget, une position marquée chez les sympathisants de LFI (75 %) et du RN (63 %). Très sensibles au pouvoir d’achat, les Français restent divisés sur la culture du compromis, tandis que 94 % estiment prioritaire de renforcer l’enseignement des enjeux économiques à l’école.
  • Ipsos | Nostalgie | 1975 vs 2025

    Nostalgie : 57 % des Français auraient préféré naître en 1975 plutôt qu’en 2025

    Selon une étude mondiale Ipsos menée dans 30 pays, la France est le pays où la nostalgie du passé est la plus forte. 57 % des Français déclarent qu’ils auraient préféré naître en 1975 plutôt qu’en 2025, bien au-delà de la moyenne mondiale (44 %). Ce sentiment s’accompagne d’une vision plus positive du passé, notamment en matière de bonheur, de sécurité et d’environnement, malgré les progrès reconnus dans la santé.
  • Ipsos bva | Cote de popularité | Baromètre politique | Sondage
    Sondage Enquête

    Baromètre politique Ipsos bva-CESI École d'ingénieurs pour La Tribune Dimanche - Décembre 2025

    Préoccupations des Français, cotes de popularité de l'exécutif, du gouvernement et des leaders politiques Français, questions d'actualité... Retrouvez ici les derniers résultats de notre sondage d'opinion, le Baromètre Politique Ipsos bva-CESI École d'ingénieurs-La Tribune Dimanche.