En France, aujourd’hui, un enfant sur 3 ne part pas en vacances …

Le premier « baromètre Ipsos / Kinder des vacances des enfants » dresse le constat du phénomène d’exclusion sociale que représente l’impossibilité de partir en vacances. Ce baromètre, réalisé pour le compte du Secours populaire, permet de mesurer l’ampleur des inégalités frappant les enfants sur le terrain des vacances - et donne la mesure du chantier que mène le Secours populaire dans le cadre de sa mission d’intégration sociale.

Auteur(s)
  • Jean-François Doridot Directeur Général Public Affairs
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Des disparités sociales considérables

Le baromètre Ipsos / Kinder révèle que les vacances reflètent et aggravent les inégalités de la société.

La première discrimination face aux vacances est évidemment d’ordre financier : Dans les foyers disposant de moins de 3000 € de revenu mensuel, un enfant de 5 à 12 ans sur 3 (37%) n’est pas parti en vacances, mais c’est plus d’un sur 2 dans les foyers disposant de moins de 2 000 €.

Au-delà du revenu disponible, les plus touchés appartiennent aux populations les plus fragilisées : Ainsi, 40% des enfants de foyers monoparentaux et 44% des enfants de familles nombreuses ont été des enfants « oubliés des vacances ».
 
La crise a un eu un effet négatif sur les vacances de près d’un tiers des familles : Environ 30% des parents indiquent qu’elle a eu une influence importante sur la durée, la destination et le nombre de départ en vacances des enfants. Cet impact est encore plus durement ressenti par les familles nombreuses, les foyers monoparentaux et les parents au chômage qui sont près de 50% à reconnaître l’influence de la crise sur le départ des enfants.

A court terme, on prévoit une légère amélioration sur les intentions de départ, mais la situation reste préoccupante en 2010 puisque parmi les enfants de 5 à 12 ans vivant dans un foyer disposant de moins de 3 000 € par mois, plus d’un sur 4 (28%) n’aura pas la possibilité de partir en vacances cet été.

Les parents aussi sont affectés

Les enfants sont les premières victimes de cette situation mais celle-ci est aussi mal vécue par la famille : 43% des parents concernés ressentent une frustration, estimant qu’il s’agit d’une « privation ou d’un manque », 38% ont le sentiment d’une injustice et 1 parent sur 4 déclare « ressentir de la colère ».

Auteur(s)
  • Jean-François Doridot Directeur Général Public Affairs

Société