Epargne solidaire : un potentiel de souscription élevé, sous condition de rendement
Une stabilisation du niveau de notoriété de l’« Epargne Solidaire », connue par près d’un Français sur 2
Le niveau de notoriété assistée de l’épargne solidaire mesuré en 2011 s’inscrit dans la droite ligne des résultats enregistrés en 2010, avec près d’un Français sur 2 déclarant en avoir déjà entendu parler. Le palier franchi l’année dernière est donc confirmé cette année, avec une stabilisation à hauteur de 47% de notoriété (léger écart de -3 points).
Une attention forte envers la performance du placement d’épargne solidaire
Si près d’un tiers des Français continuent à estimer qu’ils ne pourraient pas souscrire à un placement d’épargne solidaire car il considèrent que « l’épargne n’a pas une vocation sociale » (35% vs 37% en 2010), on note la forte progression du critère de performance du rendement financier quant au fait d’investir ou non dans un placement d’épargne solidaire (+7 points, 41% vs 34% en 2010). Ainsi, l’importance du rendement du placement solidaire est croissante auprès des publics avertis: personnes dont le revenu net mensuel du foyer est de 3000€ et plus (+8 points) et les personnes diplômées d’au moins Bac+3 (+10 points). Mais nous observons également que l’importance du rendement se renforce auprès des moins familiers: les employés (+13 points), les ouvriers (+10 points), les inactifs (+19 points), les diplômés de BEPC/BEP/CAP/CEP (+8 points) et les classes moyennes dont le revenu net mensuel est de 2000 à 3000€ (+11 points).
L’avantage fiscal et le label restent les éléments les plus susceptibles de convaincre les Français d’investir dans un placement d’épargne solidaire
La hiérarchie des éléments incitant à souscrire à un placement d’épargne solidaire reste relativement similaire à celle relevée l'année dernière. Les deux éléments les plus susceptibles de convaincre les Français qui n’ont pas encore investi dans un placement d’épargne solidaire sont l’avantage fiscal (33% de citations) et le label garantissant la bonne utilisation des fonds recueillis (25%). L’attente à l’égard d’une meilleure information arrive ensuite : 19% des non souscripteurs pourraient se laisser convaincre par « une campagne d’information expliquant ce qu’est l’épargne solidaire et à quoi elle sert » et 16% par « une présentation par leur banquier ». Enfin, 15% des non souscripteurs pourraient se laisser convaincre d’investir dans un placement d’épargne solidaire s’il était proposé par leur entreprise, dans le cadre du plan épargne entreprise ou du plan épargne retraite.
Première préoccupation nationale, l’emploi occupe logiquement la première place des activités sociales que les Français souhaiteraient voir financer via l’épargne solidaire
Qu’ils aient déjà investi ou non dans un placement d’épargne salariale, les Français souhaiteraient que leur épargne investie dans un placement solidaire serve en premier lieu au développement de l’emploi (respectivement 52% et 46%). Viennent ensuite l’accès au logement social (29% pour ceux qui ont déjà investi vs 21% pour ceux qui ne l’ont pas encore fait), les activités respectant l’environnement (10% pour ceux qui ont déjà investi vs 21% pour ceux qui ne l’ont pas encore fait) et enfin, les projets de solidarité Nord-Sud (6% pour ceux qui ont déjà investi vs 8% pour ceux qui ne l’ont pas encore fait).
Fiche technique :
Enquête réalisée pour : FINANSOL
Dates du terrain : les 18 et 19 mars 2011
- Echantillon :
- Echantillon national représentatif de 972 personnes âgées de 18 ans et plus, interrogé par téléphone à partir d’un fichier de contacts extrait de façon aléatoire de l’annuaire téléphonique, après stratification par région et par taille d’agglomération
- Echantillon constitué selon la méthode des quotas (sexe, âge, profession du chef de ménage).