Européennes : le PS en tête
Le rapport de force électoral en vue des Européennes du 13 juin prochain est pour le moment largement favorable à la gauche. Sur la lancée de son score historique aux régionales - la gauche avait obtenu la majorité absolue des suffrages au tour décisif, ce qui ne lui était plus arrivé depuis 1988 - le total des intentions de vote vers les listes de la gauche parlementaire s'élève à 43%, contre 38,4% en 1999 (40,2% au premier tour des régionales 2004). Les listes de droite totalisent 36% d'intentions de vote, soit à peu près leur score de 1999. L'extrême droite est aujourd'hui mesurée à 13% (9% en 1999), l'extrême gauche à 6% (5,2% en 1999).
Dans le détail, on constate à l'intérieur de chaque camp l'influence croissante des grandes formations. Créditées à elles seules de 29% d'intentions de vote, les listes PS grignotent sur les listes PC et Verts, chacune en baisse de trois points par rapport aux scores de 1999. Le PS est surtout redevenu le parti préférée d'une certaine "France d'en bas", ouvriers, employés, catégories de revenus ou niveau d'études inférieurs, même s'il obtient ses meilleurs scores dans les catégories intermédiaires.
A droite, la liste UMP est à 20%, contre 12,8% en 1999 pour les listes RPR/DL. Il faut toutefois rappeler la présence lors du dernier scrutin européen de la liste Pasqua- De Villiers, qui avait d'ailleurs finalement devancée celle conduite par Nicolas Sarkozy. Aujourd'hui, la liste du Mouvement pour la France de Philippe de Villiers n'est plus qu'à 5% d'intentions de vote, celle du Rassemblement pour la France de Charles Pasqua est à 2% : séparés, les souverainistes perdraient 7 points, et quelques députés (13 élus en 1999). Autres perdants du scrutin si les choses en restaient là, les chasseurs du CPNT ne bénéficient plus que de 2% d'intentions de vote, contre près de 7% en 1999.