Face au téléchargement illégal de musique sur internet, le nouveau projet de loi paraît dissuasif
L’enquête réalisée par Ipsos pour la Société Civile des Producteurs Phonographiques (SCPP) montre que si aujourd’hui 30% des internautes déclarent avoir déjà téléchargé illégalement de la musique sur internet, la plupart d’entre-eux arrêteraient sous la menace d’une suspension temporaire de leur abonnement.
Premier enseignement de l’étude Ipsos/SCPN : le téléchargement de musique sur les sites illégaux est loin d’être un phénomène marginal. Selon les déclarations des personnes interviewées, 30% des internautes sont concernés. La proportion grimpe à 44% chez les moins de 35 ans, et même à 64% - deux personnes sur trois – chez les moins de 25 ans. Dans ce contexte, le projet de loi visant à limiter ce phénomène par l’envoi d’un premier mail d’avertissement, puis d’une lettre recommandée avant suspension temporaire de l’abonnement internet paraît dissuasif . 88% des personnes ayant déjà téléchargé illégalement de la musique arrêterait de la faire après le deuxième avertissement. Ce projet de loi ne déclenche d’ailleurs pas l’hostilité des internautes, surtout comparé à la condamnation encourue aujourd’hui, pouvant aller jusqu’à 3 ans de prison et 300 000 euros d’amende : les trois quarts d’entre-eux y sont plutôt favorables. Ils estiment d’ailleurs dans une très large majorité que les artistes devraient être rémunérés quand leurs chansons sont téléchargés sur le net, et reconnaissent que le téléchargement illégal est une des causes (54%), voir la cause principale (36%) de la chute des ventes de disques depuis 5 ans.