HEC et Polytechnique en tête des grandes écoles

Pour le magazine Capital, Ipsos a demandé aux responsables du recrutement des grandes entreprises françaises de noter les grandes écoles. HEC obtient la meilleure moyenne des écoles de commerce alors que Polytechnique arrive en tête des écoles d'ingénieurs.

Auteur(s)
  • Jean-François Doridot Directeur Général Public Affairs
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Le classement établi par les recruteurs montre combien le système éducatif français est centralisé en région parisienne. Les trois premières écoles de commerce, HEC, l'ESSEC et l'ESCP sont toutes situées en île de France, tout comme le trio de tête des écoles d'ingénieurs, l'école Polytechnique, Centrale Paris et les Mines de Paris. Les différences avec les écoles de province sont cependant relativement faibles, puisque l'écart entre les notes moyennes est rarement supérieur à un point. Parmi les écoles de province, l'EDHEC de Lille s'en sort le mieux en obtenant la quatrième place de ce palmarès, derrière les trois parisiennes .

Des différents critères testés, le seul où la suprématie des écoles de commerce parisiennes est contestée concerne la capacité des jeunes diplômés à s'intégrer à une équipe. L'ICN Nancy parvient sur ce point à se hisser en deuxième position, derrière l'ESSEC mais devant l'ESCP (3ième) et surtout HEC qui n'arrive qu'en sixième position.

Le podium des écoles d'ingénieurs est nettement plus disputé. Si Polytechnique, Centrale et Les Mines obtiennent dans cet ordre les trois meilleures moyennes générales, et les trois meilleures notes concernant la culture générale et la compétence technique de leurs diplômés, le classement varie considérablement lorsque l'on interroge les recruteurs sur d'autres critères.
Ainsi l'Ecole Supérieure des Arts et Métiers de Paris (ENSAM) se glisse en troisième position pour la créativité et la capacité d'initiative de ses ingénieurs, alors que sur ce point les élèves des Mines n'arrivent qu'en septième position. "Les Mines" arrivent également en septième position concernant l'ouverture à l'international de ses élèves, derrière Supaéro (3ième) ou Télécom Paris (4ième).

L'école Polytechnique a également des difficultés à se maintenir à chaque fois dans le trio de tête. Reconnus et appréciés pour leur créativité, leur capacité d'initiative, leur culture générale ou leur compétence, les polytechniciens fraîchement diplômés n'arrivent qu'en sixième position concernant leur connaissance du monde de l'entreprise, derrière les ingénieurs sortis de l'ENSAM Paris, de Centrale ou de Supélec. Pire encore, "l'X" arrive bonne dernière de toutes les écoles d'ingénieurs testées en ce qui concerne la capacité de ses diplômés à s'intégrer dans une équipe. Les polytechniciens sont-ils de fortes têtes ? Toujours est-il qu'ils obtiennent une bien moins bonne note que les champions de la sociabilité, à savoir, d'après les recruteurs interrogés, les ingénieurs de Télécom Paris, devant ceux de l'ENSAM et Supaéro.

Auteur(s)
  • Jean-François Doridot Directeur Général Public Affairs

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