Immigration / intégration : les Français inquiets et divisés

Six Français sur dix, qui se recrutent en particulier chez les plus âgés, s'inquiètent de la présence et l'influence de l'Islam dans la société ; pour le tiers des interviewés, cette présence inquiète même "beaucoup". Dans le même temps, près d'un Français sur deux est plutôt contre la construction de mosquées dans les grandes villes françaises.

L'opinion est très clivée sur toutes les questions relatives à l'immigration et l'intégration.
Ainsi, alors que le gouvernement a déclaré qu'il étudierait la régularisation des sans-papiers au cas par cas, 31% des personnes interrogées souhaiteraient que ces régularisations concernent la majorité des sans-papiers, contre 44% qui préféreraient qu'elles ne concernent qu'une minorité de demandeurs (et 15% la moitié).
Deux camps s'affrontent encore quant au droit de vote des immigrés aux élections locales, qu'il faudrait mettre en place, pour un peu moins de la moitié des répondants,  "dès les prochaines élections" (21%), ou plus tard, "quand la société sera prête" (26%). L'autre moitié (51%) estime que "par principe, le droit de vote doit être lié à la nationalité".
Pas de consensus enfin sur le système actuel de la "double peine" qui prévoit qu'en France, pour certaines condamnations, un étranger condamné est expulsé du territoire une fois sa peine accomplie, même s'il est titulaire d'un titre de séjour valide et quelle que soit sa situation personnelle. Un peu moins d'un Français sur cinq souhaite sa suppression, mais 36% préférerait que le système soit simplement "assoupli", 43% se prononçant pour "son maintien en l'état".