Insécurité : les Français n'ont pas le sentiment que la situation se dégrade
57% des Français déclarent ne craindre " ni plus, ni moins " souvent pour leur sécurité et celle de leurs biens qu'il y a quelques années, 34% exprimant à l'inverse un sentiment d'insécurité en hausse. La détermination sociale du sentiment d'insécurité reste forte : il est le plus prégnant chez les retraités (41%), les employés (40%), les personnes peu diplômées (39%), les sympathisants de droite (39%) et les femmes (38%). Ce profil d'une France anxieuse s'oppose à celui d'une France plus sûre d'elle-même, celle des moins de 35 ans, des cadres, des personnes à hauts revenus, des sympathisants de gauche et des Parisiens. C'est ainsi bien un clivage entre bas et haut de l'échelle sociale qu'on retrouve dans l'expression du sentiment d'insécurité.
Dans ce contexte, une courte majorité de Français (52% contre 44%) approuve les récentes mesures présentées par le gouvernement (recrutement de 5000 adjoints de sécurité et de 1000 gardiens de la paix) pour lutter contre l'insécurité. On relèvera toutefois que les retraités, les plus sensibles au sentiment d'insécurité, sont ceux qui jugent le moins favorablement les mesures gouvernementales (48%).
Enfin, alors qu'elle est traditionnellement le parti de l'ordre, la droite peine aujourd'hui à trouver une crédibilité sur ce thème. 62% des Français considèrent que, si elle était au pouvoir, elle ne ferait ni mieux, ni moins bien que la gauche. 16% estiment qu'elle ferait mieux et 10% moins bien. Même les sympathisants de droite parlementaire jugent majoritairement (60%) que la droite ne ferait pas mieux que la gauche. On trouvera dans ce dernier chiffre une illustration parfaite de l'incapacité actuelle de l'opposition à convaincre.