Intentions de vote législatives : le rapport de force ressemble à 2002
"Si le premier tour des législatives avait lieu dimanche prochain", 40% des électeurs ont l'intention de voter pour un candidat UMP ou UDF soutenus par l'UMP, 28% pour un candidat socialiste. Avec les Verts (4%) et le Parti Communiste (3,5%), le total des intentions de vote "gauche plurielle" est à 35,5%, contre 37,2% en 2002 ; le total droite avec le MPF de Philippe de Villiers (2%) est à 42%, contre 38,5% en 2002. Aux extrêmes, le Front National est mesuré à 8% (11,3% en 2002), et l'extrême gauche à 3% (2,8% en 2002). Le Mouvement Démocrate de François Bayrou obtient 10% d'intentions de vote, un score pour le moment insuffisant pour prétendre aux seconds tours. Rappelons qu'il faut obtenir les voix de 12,5% des électeurs inscrits pour pouvoir se maintenir, soit environ 16% des suffrages exprimés, sous l'hypothèse d'une participation un peu inférieure à 80%, le niveau que l'on mesure aujourd'hui (78% de "certains d'aller voter").
Dans les cas - qui pourraient se faire rares selon ces intentions de vote– de triangulaires au second tour, la droite gouvernementale est quand même favorite, à 51%, contre 38% aux candidats PS-PC-Verts, et 11% aux candidats du Mouvement Démocrate. Sous l'hypothèse de duels gauche/droite dans les circonscriptions, les candidats UMP/majorité présidentielle sont à 56% d'intentions de vote, contre 44% aux candidats "gauche plurielle". Un tel rapport de force enverrait à l'Assemblée une majorité confortable pour Nicolas Sarkozy, peut-être plus large encore que celle de 2002 (371 sur 577 députés UMP-Div D, 29 UDF, 153 PS-Div G, 21 PC, 3 Verts). Il reste maintenant 3 semaines et demie à la gauche pour infléchir la tendance, et espérer au moins limiter les dégâts. Si la question du leadership pour mener la bataille se pose au Parti Socialiste, elle paraît plus tranchée chez les sympathisants : la moitié d'entre eux (53%) souhaite que Ségolène Royal conduise la campagne, contre 27% Dominique Strauss-Kahn et seulement 7% le premier secrétaire, François Hollande.