La fin des enquêtes sur téléphone fixe ?
Les méthodes d’enquête en aléatoire par téléphone sont utilisées dans l’objectif de disposer de la meilleure représentativité des personnes interrogées en termes de profil et de comportements, en incluant les personnes les plus difficiles à joindre (peu ou pas touchées dans les enquêtes sur quotas) et en couvrant l’exhaustivité de la population à enquêter.
Pour répondre à ces contraintes de représentativité des échantillons, l’offre de téléphonie, en continuelle mutation, implique de toujours adapter les méthodes d’échantillonnage et de constitution des bases de sondage.
Lors des éditions 2014 et 2016 du Baromètre santé de l’Inpes, la méthode utilisée était : 50% de l’échantillon réalisé à partir de numéros de téléphones fixes géographiques et 50% à partir de mobiles, générés aléatoirement. Aujourd’hui, à méthode d’échantillonnage strictement identique et à 2 ans d’intervalle, l’idée est d’analyser l’évolution du profil des individus enquêtés et de leurs comportements. La comparaison des profils au regard de celui de la population de référence (statistiques du recensement Insee), devrait permettre de répondre aux questions suivantes : « faut-il continuer à faire évoluer le poids des appels sur fixe et mobile et s’orienter vers du 100% mobile pour rester représentatif de la population et de ses comportements ? Comment améliorer les protocoles d’appels pour optimiser les taux de participation ? »
L’évolution de la part des mobiles dans les enquêtes a peut-être ses limites : les attitudes différentes des personnes selon qu’on les appelle sur leur téléphone fixe ou mobile nécessitent le déploiement de protocoles d’appels spécifiques.