La magie de Noël à l'épreuve de la crise
Le sondage Ipsos/Logica Business Consulting réalisé pour France Bleu montre que le contexte de crise économique pèsera sur le budget des fêtes de fin d'année. L'enquête soulève aussi un hiatus sur les étrennes, entre ce qui est désiré et ce qu'on trouvera sous le sapin : 40% des Français ne recevront pas le cadeau qu'ils souhaitent pour Noël.
Le contexte économique pèsera sur le budget des fêtes de fin d’année, mais la morosité ne progresse pas par rapport à l’année dernière
La crise économique pèse lourdement sur l’état d’esprit des Français. En cette fin d’année 2011, le moral des ménages qui est mesuré chaque mois par l’Insee est 10 points inférieur à ce qu’il était à la même période il y a un an. Dans ce contexte, l’impact de la crise économique sur les dépenses des fêtes de fin d’année sera important, comme le montre les résultats de cette enquête Ipsos/Logica Business Consulting réalisée pour France Bleu. Un mois avant noël, une majorité de Français estime que la crise économique aura un impact sur leurs dépenses à l’occasion des fêtes. 50% des personnes interrogées pensent qu’elles dépenseront certainement moins faute d’envie ou de moyen. Cependant, en dépit de l’aggravation de la crise, son impact sur les dépenses pour les fêtes ne progresse pas par rapport à l’année dernière. En effet, ceux qui pensent qu’ils réduiront leurs dépenses sont un peu moins nombreux que l’an passé (-3 points par rapport à novembre 2010) tandis que 46% (+5) pensent dépenser autant.
Sur cette question, il faut noter que, l’écart se creuse entre les catégories supérieures et les plus modestes. 66% (+6) de ceux dont les revenus sont supérieurs à 3 000 euros par mois pensent que le montant de leurs dépenses pour les fêtes ne va pas changer alors qu’auprès des plus modestes, plus de deux personnes sur trois (68%, +4) estiment qu’elles seront amenées à dépenser moins.
Parallèlement, 39% des Français reconnaissent devoir se priver en renonçant à certains achats durant l’année pour faire face à leurs dépenses pour les fêtes, contre 61% qui n’ont pas à se priver. La situation est particulièrement difficile pour 28% des Français qui, en dépit du fait qu’ils se privent pour y faire face, reverront leurs dépenses de fin d’année à la baisse. 35% des ouvriers se trouvent dans cette situation, 51% des personnes les plus modestes.
Ce sont surtout les dépenses non contraintes qui sont réduites par ceux qui déclarent se priver. Les sorties et les loisirs sont les premiers touchés (avec 56% de citations), suivis de l’habillement (36%) et des vacances (33%). Moins compressibles, les dépenses liées à l’alimentation, aux transports et à la voiture ou aux communications sont moins citées (respectivement 14%, 11% et 7% de citations). Là-encore, il faut noter les particularités de certaines catégories de population. Les 15-24 ans réduisent davantage leur budget communication (17% de citations) sur lequel ils disposent de plus de souplesse grâce aux cartes prépayées. Les personnes aux revenus les plus modestes, dont on peut penser que les marges de manœuvre en termes de dépenses sont plus limitées, citent plus souvent l’alimentation parmi les postes sur lesquels elles doivent se priver (21% de citations).
Cadeaux de noël : le hiatus entre les souhaits et ce qui est attendu
41% des Français ne recevront pas le cadeau qu’ils souhaitent pour noël. Parmi les onze proposés, l’argent (23% de citations), un produit high-tech (23%) et des chèques-cadeau (16%) font partie des cadeaux que les Français souhaitent le plus recevoir. Or, à l’exception de l’argent, ces cadeaux ne font par partie de ceux qu’ils pensent trouver au pied du sapin le soir de noël. Les cadeaux les moins souhaités et les plus offerts sont les chocolats (18% pensent en recevoir quand 6% en souhaitent) et les vêtements (20% pensent en recevoir, 10% en souhaitent). A l’inverse, les cadeaux les plus souhaités mais les moins souvent offerts sont les produits high-tech (seulement 13% pensent en recevoir alors que 23% en souhaitent), les billets pour un spectacle ou une exposition (6% pensent en recevoir alors que 15% en souhaitent), les chèques-cadeau (8% pensent en recevoir alors que 16% en souhaitent) et les coffrets-cadeau (6% pensent en recevoir quand 14% en souhaitent).
Evidement souhaits et pronostics varient beaucoup selon le profil des personnes interrogées. Ainsi, le cadeau le plus souhaité par les hommes est un produit high-tech (28% de citations) alors qu’ils pensent avant tout recevoir un vêtement (24%). De même, 25% des personnes aux revenus modestes pensent recevoir un vêtement alors qu’ils souhaitent surtout de l’argent (à 35%). Les plus jeunes devraient être plus satisfaits de leurs cadeaux : 38% des 15-24 ans souhaitent recevoir de l’argent, 51% pensent qu’ils en auront.