La popularité du président de la République en nette baisse : l’EPAD passe mal dans l’opinion.

La popularité de Nicolas Sarkozy est en baisse de 5 points dans la dernière vague du baromètre de l’action politique IPSOS, LE POINT. Dans le même temps les sympathisants socialistes portent également des jugements plus sévères sur les personnalités de l’opposition.

Auteur(s)
  • Jean-François Doridot Directeur Général Public Affairs
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La popularité de Nicolas Sarkozy accuse une nouvelle baisse en novembre : après un recul de deux points en octobre, les jugements favorables à l’encontre du président de la République sont à nouveau en chute de 5 points ce mois, à 39%. Dans le même temps, les avis défavorables progressent de 6 points, à 60%. Nicolas Sarkozy est ainsi très proche de retrouver son étiage de popularité de février dernier (36% de jugements favorables contre 61%). Le président bénéficie toutefois toujours d’un soutien fort et constant des sympathisants de l’UMP (82%, - 1 point). La baisse de popularité est en revanche massive chez les sympathisants du Modem (25%, -25 points) et pour la première fois depuis son élection, moins d’un retraité sur deux (44%, - 5 points) exprime son soutien à l’action de Nicolas Sarkozy.
Le Premier ministre échappe, lui, à cette dynamique d’opinion défavorable. Avec 46% d’avis favorables (+1 point) et 47% de défavorables (+1 point), sa popularité reste stable par rapport au mois dernier.
Ces évolutions divergentes des popularités du Premier ministre et du président de la République accréditent l’hypothèse selon laquelle la baisse de ce dernier est avant tout liée à la polémique suscitée par l’intention de Jean Sarkozy de se porter candidat à la tête de l’EPAD. En effet, le précédent baromètre Ipsos/Le Point avait été réalisé juste avant l’annonce de candidature de Jean Sarkozy.

Du côté des personnalités politiques Rama Yade reste pour le quatrième mois consécutif en tête de la hiérarchie, avec 61% de jugements favorables (+2 points) alors qu’elle a pu apparaître fragilisée au sein du gouvernement. Mais sa première place s’explique aujourd’hui davantage par un soutien toujours plus important des sympathisants PS (59%, +4) tandis que l’électorat UMP, lui, semble beaucoup moins apprécier son positionnement (58%, -14 points, passant de la 4ème à la 11ème place). Elle devance dans ce baromètre de popularité Bertrand Delanoë (58%, +1) et Dominique Strauss-Kahn (54%, +1).

François Bayrou profite des difficultés élyséennes pour retrouver une forte légitimité auprès des sympathisants du Modem (73%, +11). Auprès de l’ensemble des français (44%, +5 points), il a désormais effacé une grande partie de sa baisse de popularité consécutive à son échec des européennes.
 
A gauche, les sympathisants socialistes ne semblent pas satisfaits du comportement des principaux opposants de gauche dans cette période difficile pour Nicolas Sarkozy. Ils se montrent en effet sévères que ce soit vis-à-vis de Martine Aubry (-9 points), Bertrand Delanoé, Daniel Cohn Bendit (-7) ou Olivier Besancenot (-6).
A l’inverse, les sympathisants UMP font toujours bloc avec leurs dirigeants et les ministres du gouvernement de François Fillon. Michèle Alliot Marie reprend la première place (79%) et progresse de 5 points, devançant Jean-Louis Borloo (78%, + 10 points).

Résultat : la totalité des  personnalités de l’UMP testées dans le baromètre Ipsos/Le Point est soutenue par plus de 50% des proches de l’UMP tandis qu’uniquement une personnalité socialiste testée sur deux  recueille 50% de jugements favorables de la part des sympathisants PS.


Fiche technique :

Popularité de l'exécutif
Palmarès des leaders politiques

Auteur(s)
  • Jean-François Doridot Directeur Général Public Affairs

Société