La réussite des manifestations du 28 mars renforce encore les oppositions au CPE et ébranle l’électorat de droite

Réalisée au lendemain de la très forte mobilisation du 28 mars, l’enquête d’IPSOS pour LCI montre que l’hostilité à l’égard du CPE et du gouvernement s’accroît encore. La critique sur la gestion du conflit augmente même sensiblement au cœur de l’électorat UMP : 44% des sympathisants UMP jugent aujourd’hui le Premier ministre non convaincant dans sa volonté de concertation, soit une progression de 10 points par rapport au 25 mars. Le positionnement différent de Nicolas Sarkozy et les divisions affichées entre « sarkozystes » et « villepinistes » touchent à l’évidence l’électorat UMP.

Auteur(s)
  • Jean-François Doridot Directeur Général Public Affairs
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Les Français étaient 63% le 25 mars à ne pas approuver la décision du Premier ministre de maintenir le CPE, ils sont aujourd'hui 66%. Le soutien à Dominique de Villepin est en baisse de 6 points à l'UMP, de 74% à 68%. Le 25 mars, l'opinion jugeait à 63% le Premier ministre non convaincant dans sa volonté de dialogue : ils sont aujourd'hui 71% à émettre un tel jugement. Avec un électorat UMP de plus en plus partagé : 55% (-5 points) jugent favorablement la volonté de concertation du Premier ministre, contre 44% (+10 points). Quant aux sympathisants UDF, ils sont désormais 50% (+11 points) à ne pas être convaincus par le Premier ministre…

Les Français sont également aujourd'hui plus nombreux que le 25 mars à souhaiter que le CPE soit retiré (47%, +3 points pour 45%, -5 points, souhaitant qu'il soit aménagé) et à penser que Dominique de Villepin va céder (44%, +7 points). La mobilisation du 28 mars et ses suites politiques ont marqué les esprits, en renforçant les oppositions et en ébranlant l'électorat de droite.

Pour le reste, les Français continuent d'attribuer la responsabilité du blocage au gouvernement et restent solidaires du mouvement de contestation dans des proportions identiques au 25 mars. Enfin, pour sortir de la crise, deux tiers des Français estiment que « le gouvernement doit suspendre le CPE et entamer des négociations », 29% préférant «  que les syndicats négocient des amendements sur la base du texte actuel ». 39% de l'électorat UMP se prononce pour la suspension.

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  • Jean-François Doridot Directeur Général Public Affairs

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