La vague de rentrée du baromètre de l’action politique présente une opinion de plus en plus clivée

La relative stabilité de la popularité des membres du gouvernement mesurée auprès des Français dans la vague de septembre du baromètre Ipsos-Le Point ne doit pas masquer une divergence de point de vue de plus en plus nette entre sympathisants de droite et de gauche. On notera pas ailleurs que François Bayrou enregistre la plus forte progression chez les proches du PS.

Auteur(s)
  • Jean-François Doridot Directeur Général Public Affairs
  • Federico Vacas Directeur de département - Public Affairs
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A l’exception de Jean-Louis Borloo qui perd 2 points de jugements favorables dans son camp, tout en restant malgré tout très populaire (77% de bonnes opinions), tous les membres du gouvernement testés dans la vague de rentrée du baromètre politique Ipsos-Le Point voient leur popularité progresser chez les sympathisants UMP. Dans l’ordre décroissant de popularité, Bernard Kouchner gagne 6 points de jugements favorables (90%), Michèle Alliot-Marie progresse de 9 points (pour atteindre 89% de bonnes opinions, son meilleur score depuis un an), Rachida Dati enregistre un bond de +7 points (80%), +5 points pour Rama Yade (75%), +9 pour Roselyne Bachelot (74%), + 11 pour Xavier Darcos (68%), +3 pour Xavier Bertrand (68%), +8 pour Fadela Amara (68%), +1 pour Christine Lagarde (64%), +5 pour Brice Hortefeux (57%), +4 pour Hervé Morin (56%). A contrario, presque tous ces ministres et secrétaires d’Etat voient leur cote se dégrader chez les proches du parti socialiste : Bernard Kouchner recule ainsi de 8 points (56% d’avis favorables), Michèle Alliot-Marie en perd 13 (29%), Rachida Dati chute de 15 points (23%), -6 pour Rama Yade et Roselyne Bachelot (respectivement 43% et 32% de bonnes opinions), -1 pour Xavier Darcos (23%), -6 pour Xavier Bertrand (24%), -3 pour Fadela Amara (49%), -10 pour Christine Lagarde (18%), -1 pour Brice Hortefeux (16%). Seul Hervé Morin (18%, +1), qui a exprimé ses réticences au sujet du fichier Edvige, échappe à la tendance. Au delà des réactions à l’actualité (polémique sur le fichier Edvige pour Michèle Alliot-Marie, rentrée scolaire pour Xavier Darcos), la généralisation du phénomène révèle la crispation croissante d’une partie de l’opinion.

Dans ce contexte, le couple exécutif ne s’en sort finalement pas si mal. La baisse de deux points des jugements favorables sur l’action du président de la République est limitée. Avec 42% de bonnes opinions, Nicolas Sarkozy aborde même la rentrée politique avec un score supérieur de 4 points à la dernière mesure pré-estivale (38% de jugements favorables en juin dernier). Le renforcement de sa stature internationale pendant l’été lui a permis de retrouver une base de soutien à nouveau plus solide chez les sympathisants UMP (86% de bonnes opinions ce mois-ci, contre 72% en juin dernier). D’ailleurs la popularité du chef de l’Etat dans son camp est repassée devant celle du Premier ministre (86% contre 84%), ce qui n’était plus le cas depuis trois mois. Sur l’ensemble de l’échantillon, la cote de François Fillon s’oriente à la baisse, mais le solde d’opinion reste malgré tout positif (49% de jugements favorables, -3 points, contre 44% d’avis contraire).

Du côté de l’opposition, on ne relève pas d’évolution significative dans le rapport de force entre les trois principaux prétendants à la succession de François Hollande à la tête du Parti socialiste. En terme d’image, Bertrand Delanoë a toujours la faveur des sympathisants socialistes (80% de bonnes opinions), où il devance assez nettement Martine Aubry (68%). Cette dernière confirme toutefois la deuxième place gagnée le mois dernier. Ségolène Royal reste en revanche en retrait, très loin de ses records de popularité enregistrés au moment de l’investiture pour la présidentielle de 2007. Elle ne bénéficie plus sur l’ensemble des Français que de 35% d’opinions favorables (60% d’avis contraires). Surtout, malgré sa légère progression chez les proches du PS (61% de bonnes opinions, +2), on la retrouve aujourd’hui derrière François Bayrou, qui enregistre quant à lui la plus forte hausse dans cet électorat (63% d’avis favorables, + 7 points) après sa proposition adressée au Parti socialiste de former « une majorité alternative ».


Fiche technique :

Popularité de l'exécutif
Palmarès des leaders politiques

Auteur(s)
  • Jean-François Doridot Directeur Général Public Affairs
  • Federico Vacas Directeur de département - Public Affairs

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