La vie c'est mieux en "live"
En 2013, les Français restent très attachés aux expériences de la vie réelle, plus intenses, plus surprenantes, plus humaines. En l’espace d’une décennie, internet s’est imposé dans les modes de vie des Français. De plus en plus accessible, pratique, riche d’informations : les atouts d’internet ne sont plus à démontrer. Pourtant, malgré la montée en puissance des pratiques digitales, le charme du virtuel a ses limites. En 2013, la très grande majorité des Français reste attachée aux expériences dans la vie réelle.
Communiquer entre amis, regarder des films ou faire du shopping sont des activités que les Français continuent de préférer faire dans la vraie vie plutôt que sur la toile.
De fait, à l’ère des smartphones et des tablettes, maintenir un contact humain est de plus en plus perçu comme essentiel. C’est ce que révèle l’enquête réalisée par Ipsos pour Foire de Paris au mois de février 2013 auprès d’un échantillon national représentatif de Français âgés de 16 ans et plus. A travers le prisme de la consommation, cette enquête permet de comprendre en profondeur les raisons de la résistance du facteur humain dans la société contemporaine : expérience tactile, capacité à surprendre, possibilité du "coup de cœur", excitation liée à l’expérience « vécue »…
Deux Français sur trois recherchent le contact humain lorsqu’ils font du shopping
Le shopping est une expérience que les Français préfèrent vivre "en live"
Les résultats de l’enquête révèlent une nette préférence des Français pour le shopping dans un lieu physique plutôt que sur internet : 72% préfèrent le faire dans la « vraie vie » contre 24% seulement en ligne. Fait significatif : cette préférence se retrouve dans toutes les générations, des plus jeunes aux moins jeunes.
La principale force du lieu physique réside dans sa dimension humaine
A partir d’une liste de quinze attributs, les Français ont choisi "vivant" et "humain" pour qualifier les points de vente physiques (magasins, marchés, salons, foires…). Ces 2 qualificatifs arrivent, de façon attendue, en dernière position pour internet. Ainsi 92% des Français qualifient de « vivants » les magasins et seulement 27% internet. De même, ils sont 91% à considérer les points de vente physiques comme « humains ». Internet est surtout reconnu pour son côté « pratique ». Le facteur humain est aujourd’hui devenu l’un des principaux leviers de la fréquentation des magasins. Cette tendance s’est accentuée ces dernières années : les deux tiers des personnes interrogées déclarent en effet attacher « de plus en plus d’importance au contact humain » et « aimer parler au vendeur » lorsqu’ils achètent un produit.
L’expérience sensorielle est essentielle pour 78% des Français
Une autre raison de l’attachement des Français aux lieux physiques réside dans leur sensorialité. 78% des Français reconnaissent avoir « absolument besoin de toucher, d’essayer les produits avant de les acheter ». Ce besoin traverse toutes les générations. L’étude montre en effet que l’expérience tactile constitue le premier attrait du shopping aujourd’hui. Ainsi, vivre une bonne expérience sur un point de vente physique, c’est pour 48% des personnes interrogées la « possibilité d’essayer ou de goûter un produit » avant de l’acheter. Cet aspect sensoriel apparaît comme plus déterminant que les conseils du vendeur (42%), la rapidité de l’achat (37%) ou le fait d’obtenir une remise sur les prix (37%).
71% des Français aiment être surpris lorsqu’ils achètent un nouveau produit
Toutes les générations sont en attente de surprise
Les nouvelles technologies et les produits culturels sont les catégories où l’on s’attend le plus à être surpris. Mais les attentes peuvent être différentes selon les générations : les moins de 25 ans aimeraient être surpris dans les secteurs de la mode et de la beauté ; les 25-34 ans s’intéressent davantage à la gastronomie ; les 35-44 ans aux jouets de leurs enfants ; les 45-54 ans cherchent la surprise dans l’univers de la décoration intérieure et les brocantes ; enfin les plus de 55 ans manifestent un vif intérêt pour l’automobile.
Le point de vente physique a une capacité à surprendre bien supérieure à celle du web
C’est sur un point de vente physique que les Français s’attendent le plus à être surpris. C’est sur les marchés, les foires ou dans les magasins qu’ils déclarent préférer découvrir les innovations et les tendances, dans des domaines aussi variés que la gastronomie (89%), la décoration (73%), l’ameublement (72%), la mode (71%), ou l’automobile (69%).
L’achat impulsif est deux fois plus important dans la vie réelle que sur Internet
14% des Français aiment se laisser surprendre sur un point de vente physique et repartir avec un produit qu’ils n’envisageaient pas d’acheter. Cette proportion est deux fois plus élevée que sur le web où ils ne sont que 7% à connaître la même expérience.
Près de la moitié des Français changent d’avis en magasin suite à un "coup de cœur"
L’enquête montre que la crise a renforcé le besoin de réconfort chez les consommateurs français. Les trois quarts d’entre eux déclarent ainsi économiser davantage qu’il y a cinq ans afin de « s’acheter un produit qu’ils désirent très fortement ». Le coup de cœur est d’ailleurs, après le prix ou l’indisponibilité du produit, la principale raison pour laquelle les Français changent d’avis en magasin : deux Français sur trois déclarent ainsi changer régulièrement d’avis sur l’achat d’un produit, et pour 42% d’entre eux ce revirement est dû à un "coup de cœur".
38% des Français aiment l’excitation éprouvée sur un lieu physique
Achat impulsif ou "coup de cœur" : les consommateurs apprécient ressentir des émotions quand ils achètent des produits dans les catégories qui ont leurs faveurs. L’enquête révèle ainsi que l’excitation de l’achat est plus forte en magasin : 38% des Français déclarent aimer l’excitation éprouvée lorsqu’ils peuvent repartir immédiatement avec leur nouvel achat, une bonne expérience que seule la "vraie vie" permet de vivre. Sur internet, c’est au contraire la « tranquillité » qui est plébiscitée (50%). Un signe que les Français aiment la complémentarité.