A l'approche des Européennes, la popularité des leaders politiques reste stable
La cote de popularité du président de la République gagne un point, à 51% d'opinions favorables, qui l'éloigne un peu plus de la période d'impopularité de mars et d'avril derniers. L'engouement des Français pour les cérémonies du débarquement du 6 juin, et le rôle important que le Président y a joué, ont sans doute contribué à cette meilleure image. Cette amélioration est le fait des sympathisants de droite (81% d'opinions favorables, +5 points), mais aussi des proches de la gauche parlementaire (29%, +1 point).
En revanche, la popularité de Jean-Pierre Raffarin repart une nouvelle fois à la baisse. 59% des enquêtés déclarent avoir un jugement défavorable sur son action (+3 points par rapport au mois de mai), contre 37% d'opinions favorables. Le Premier ministre reste donc largement impopulaire. La baisse concerne aussi bien les sympathisants de droite (71% d'opinions favorables, -2 points), que ceux de gauche (14%, -1 point).
Du côté des leaders politiques, les évolutions sont limitées. Les cotes de popularité des personnalités impliquées dans le débat européen évoluent peu, si ce n'est pour Arlette Laguiller, 2ème sur la liste commune d'Extrême Gauche en Ile-de-France, qui perd 5 points de bonnes opinions (32%, soit son plus bas score depuis juillet 2002). Globalement, les évolutions sont faibles ou peu significatives. A gauche, Lionel Jospin, gagne un point, à 45% d'opinions favorables, François Hollande est stable à 40%, Olivier Besancenot, gagne un point mais reste peu populaire (31% de jugements favorables). A droite, François Bayrou gagne 2 points (45% d'opinions favorables), et Alain Juppé, qui mène la campagne au nom de l'UMP, est stable à 35%.
La plus forte chute de cette vague concerne Noël Mamère. Le dirigeant écologiste, médiatisé par sa décision de marier un couple homosexuel le 5 juin dans sa mairie de Bègles, perd 6 points de bonnes opinions (34%). Sa cote de popularité n'avait jamais été aussi basse depuis son entrée dans le baromètre en novembre 2001. Il est sanctionné chez les électeurs proches du PS (49% de jugements favorables, -8 points), de l'UDF (11%, -15 points), de l'UMP (11%, -4 points), mais reste soutenu par les deux tiers des sympathisants Verts.