Le commerce électronique : une pratique encore largement méconnue

L'enquête qu'a effectuée Ipsos pour le site de vente de vin en ligne 'Rouge et Blanc' montre que le commerce électronique est un moyen d'achat encore largement méconnu, en France comme en Allemagne. Les internautes des deux pays lui confèrent pourtant de multiples avantages par rapport au commerce traditionnel.

Auteur(s)
  • Jean-François Doridot Directeur Général Public Affairs
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Lorsqu'on demande aux Français et aux Allemands de définir l'e-commerce, les deux tiers des personnes interrogées préfèrent… ne pas répondre. La possibilité de faire ses achats par le biais d'Internet est encore très largement méconnue, puisque moins d'une personne sur quatre réussi à définir correctement le concept. Même parmi les personnes connectées, à la maison ou au bureau (environ 23% de l'échantillon français et 42% de l'échantillon allemand), seulement quatre internautes sur dix donnent une bonne définition. Il faut dire que les internautes ayant déjà effectué un achat sur Internet sont encore assez largement minoritaires : seulement un sur cinq en France et un sur quatre en Allemagne.

Pour autant, le potentiel de développement du commerce électronique est important : la moitié des interviewés et les deux-tiers des personnes connectées se déclarent d'ores et déjà prêts à acheter des voyages, des loisirs, des livres ou des CD en ligne. Les autres produits les plus séduisants pour un achat par Internet sont, dans l'ordre, les produits informatiques (qui séduisent 28% des sondés et 40% des connectés), ou les produits Télé/Hi-Fi/Vidéo. A peine 16% des Allemands et des Français, et 7% des connectés sont pour l'heure résolument hostiles au e-commerce, déclarant qu'ils "ne feront jamais d'achat sur Internet".

Un des principaux freins aux achats à distance concerne certainement la sécurité des transactions : 62% des personnes interrogées n'ont pas confiance à la sécurité du paiement sur Internet. On trouve d'ailleurs la même proportion de sceptiques chez les personnes connectés (59%). En Allemagne, où le marché de l'Internet est plus mature, la confiance est un peu plus grande qu'en France, puisqu'elle concerne 41% des connectés. On reproche également au commerce électronique "l'absence de contacts humains" (53% des interviewés, 51% des internautes), ou la "difficulté à trouver ce que l'on cherche". En revanche, les critères de prix ou de délais de livraison, nettement moins souvent cités, ne semblent pas devoir perturber les acheteurs en ligne.

L'ensemble des personnes interrogées, et les internautes en particulier, préfèrent tester en achetant des petites choses : le montant envisagé pour le premier achat sur Internet est relativement faible : moins de 200F pour un quart des répondants, entre 200 et 500F pour un autre quart. 

Pour autant, le commerce électronique est appelé à se développer. La moitié des sondés apprécient "la possibilité de commander à domicile à toute heure", et "la possibilité de pouvoirs comparer les offres". Les autres avantages identifiés concernent la "diversité et le choix des produits" ou "la compétitivité des prix".

L'e-commerce n'en est encore aujourd'hui qu'à ses balbutiements. L'augmentation régulière des personnes disposant d'un accès à Internet, et le degré croissant de familiarité avec cette nouvelle technologie, devraient permettre à terme au commerce électronique de se démocratiser. Ses avantages propres, d'ores et déjà identifiés, laissent à penser qu'Internet révolutionnera à terme les habitudes de consommation.

Auteur(s)
  • Jean-François Doridot Directeur Général Public Affairs

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