Le diabète reste une maladie mal connue
Maladie répandue, le diabète reste pourtant assez mal connu des Français, selon l'enquête réalisée par Ipsos pour Janssen-Cilag. La morbidité de la maladie est notamment largement sous-estimée.
Les connaissances des Français sur le diabète restent fragmentaires. Certes, les questions de connaissances qui ont été posées à un échantillon représentatif de la population, laissent apparaître des niveaux de "bonnes" réponses non négligeables. Il n'en reste pas moins que celles-ci sont souvent minoritaires. Ainsi, quand on soumet à la population une liste fermée de pathologies, en demandant quelle est celle qui touche le plus de patients en France, 41% répondent justement le diabète, mais 59% fournissent une réponse erronée. De la même façon, le diabète n'est identifié que par 4 Français sur 10 environ comme la maladie qui est à l'origine du plus grand nombre d'amputations non traumatiques. Un tiers des Français pensent également qu'on peut guérir le diabète, 65% sachant cependant que le diabète est une maladie incurable.
L'ampleur de la maladie est également mal connue : seules 18% des personnes interrogées savent qu'il existe plus de 2 millions de patients touchés. 7 personnes sur 10 sous-estiment cette morbidité, parfois souvent très largement.
Le niveau de connaissance apparaît plus parcellaire encore si l'on observe globalement les réponses fournies aux différentes questions de connaissances. Seul 4% de la population fournit une réponse exacte aux quatre questions, et 16% à trois d'entre elles. Seule une petite moitié de la population (46%) fournit au mieux une bonne réponse. Les connaissances s'affirment un peu avec l'âge. On relèvera qu'elles varient relativement peu avec le niveau d'instruction. C'est surtout le fait de connaître un patient diabétique qui est déterminant du niveau de connaissance personnel.
Par ailleurs, le diabète reste une maladie largement perçue comme liée l'hérédité. Le facteur héréditaire est cité par une large majorité (63%) comme le premier facteur favorisant le diabète. Le facteur alimentaire n'arrive qu'en seconde position (54%) et devance la consommation d'alcool (14%), mais surtout la sédentarité (8%), facteur important mais semble-t-il mal connu. De façon intéressante, connaître un patient diabétique pousse nettement à citer l'hérédité comme facteur favorisant.
57% des personnes interrogées déclarent avoir fait un dosage de leur glycémie au cours des 5 dernières années. Ce niveau varie sensiblement selon l'âge, se situant à 20% en dessous de 20 ans, pour s'élever graduellement aux alentours de 70% à partir de 45 ans, et se maintenant au-delà.