Le rapport de force électoral actuel reste très proche de celui de 1998
Avec une moyenne à 14,5% (entre 13 et 15,5% pour le FN, 0,3 et 1% pour le MNR), l'extrême-droite n'aurait pas non plus élargi son socle électoral par rapport au dernier scrutin régional (15,3% en 1998). Il faut alors se pencher vers l'extrême gauche pour mesurer des évolutions significatives : les listes LO/LCR se situeraient actuellement dans une fourchette de 5,5 à 8%, pour une intention de vote moyenne à 7%, plus d'une fois et demi supérieure au score de 1998 (4,4%). Cette progression ne leur garantit toutefois pas d'atteindre dans une région le seuil des 10% nécessaires pour se maintenir au second tour, et espérer avoir des conseillers régionaux.
En ce qui concerne les motivations du vote, la moitié des électeurs, qui se recrute essentiellement à gauche et chez les proches du Front National, compte exprimer "son opposition à l'action du gouvernement Raffarin", contre 27% (surtout les proches de l'UMP) qui exprimeront leur soutien. L'opinion est plus équilibrée quant à se prononcer "en fonction de la situation politique au niveau national" (48%) ou régional (47%). En terme de souhaits de victoire, gauche et droite se retrouvent dos-à-dos, avec 38% de supporters dans chaque camp (24% ne se prononcent pas ou ne souhaitent ni la victoire de la gauche, ni celle de l'UMP-UDF). A quelques jours du premier tour l'indécision demeure, avec près de la moitié des électeurs qui n'ont pas encore arrêté leur choix.