Le socle électoral de Barack Obama ne s'effrite pas
Certes, la crise financière aura vite eu raison de l'enthousiasme qui a accompagné l'arrivée de Barack Obama à la Maison Blanche en janvier 2009. Mesurées initialement à près de 70%, les bonnes opinions sur son action ont baissé régulièrement dès les premiers mois de mandature. On tombe sous les 60% en juillet 2009 (57% d'avis favorables contre 38% d'avis contraires), pour parvenir à des jugements équilibrés à partir de décembre. Les avis favorables n'ont plus dépassé 53% depuis février 2010. Mais comme les avis défavorables sont eux aussi bloqués à 53%, (plus mauvais score enregistré en juillet 2010), le Président américain n'a jamais vraiment basculé dans l'impopularité.
Avec l'amorce d'une reprise économique, le climat d'opinion s'est même amélioré ces derniers mois : sur notre dernière mesure réalisée du 8 au 11 juillet 2011, le ballotage était à nouveau légèrement favorable, à 49% d'approbation contre 46% d'avis contraire. Pourtant, à peine 31% des Américains jugent que le pays est sur la bonne voie, contre 63% qui pensent au contraire que la situation se dégrade, et les problèmes d'économie et d'emploi figurent toujours en tête des préoccupations (51% de citations), assez largement devant les questions de politique intérieure (34%) ou de politique étrangère (guerres, terrorisme ou immigration qui ne totalisent pas plus de 5% de citations). Par ailleurs, la question du relèvement du plafond de la dette, et la menace pour le pays de se retrouver en situation de défaut de paiement, est elle aussi particulièrement suivie : 83% des Américains se sentent concernés. Mais la responsabilité de cette affaire n'est pas clairement établi : 31% des interviewés désignent les parlementaires républicains, 9% les parlementaires démocrates, 21% pensent à Barak Obama lui même, et 24% à "tous les trois".
Au final, on constate aujourd'hui que la conjoncture difficile n'empêche pas un soutien massif dans son camp, qui permet au Président d'échapper à la dynamique baissière qu'aurait pu engendrer un pessimisme de plus en plus fort sur la bonne marche du pays. L'équilibre relatif des avis concernant la Présidence de Barack Obama depuis deux ans renvoie en fait à une structure de popularité politiquement très clivée, et relativement indépendante du contexte économique et social : 83% d'approbation pour les sympathisants démocrates contre 82% d'avis critiques chez les proches du Parti Républicain, sur la dernière vague du baromètre.

Fiche technique :
Interview dates: July 8-11, 2011
Interviews: 1.173 adults; 989 registred voters
508 Democrats; 444 Republicans; 221 Independents
Margin of Error: +/- 3.0 for all adults; +/- 3.1 for registered voters; +/- 4.4% for Democrats;
+/- 4.7 for Republicans; +/- 6.6 for Independents (based on all adults)