L’effet d’une baisse des prix sur les projets immobiliers
Aujourd’hui, les effets d’annonce sur le marché de l’immobilier se multiplient mais quels sont leurs véritables effets ? Sont-ils réels ? Sont-ils profitables pour les acheteurs pour qui il est de plus en plus difficile d’acquérir un bien ou pour les vendeurs qui n’arrivent toujours pas à trouver preneurs au bon prix ?
Ainsi trois mois après l’annonce de cette baisse des prix dans le secteur de l’immobilier, ORPI, 1er réseau immobilier en France avec près de 1 250 points de vente, a souhaité apporter un éclairage et une expertise terrain au travers d’un sondage exclusif ORPI-IPSOS :
- Seulement 10% des Français projettent d’acheter un bien immobilier dans l’année et 7% de vendre. Des chiffres similaires au score mesuré en septembre 2013 par l’enquête ORPI-IPSOS
- Les Français ne sont pas convaincus de la traduction concrète sur le terrain de la baisse des prix immobiliers annoncée puisque 55% ne la ressentent pas sur l’ensemble du territoire français et seuls 38% la constatent dans leur propre région
- Pour les Français ayant relevés une baisse des prix, 83% de ceux qui ont un projet d’achat ne sont pas prêts à l’accélérer et 69% de ceux qui ont un projet de vente ne prévoient pas de changer les délais de leur transaction immobilière.
Selon Bernard Cadeau, président du réseau ORPI : « ces résultats confirment que le marché n’est pas encore prêt à évoluer : la baisse des prix est encore jugée insuffisante laissant ainsi des acheteurs sans motivation et résignant par la même les vendeurs. L’équilibre offre-demande n’est malheureusement toujours pas au rendez-vous et le marché est plus que jamais grippé ! »
La baisse des prix encore jugée insuffisante voire insignifiante sur le terrain
Si l’intention d’acheter ou de vendre dans les douze prochains mois n’a pas évolué de façon significative, c’est en partie parce que les Français ne sont pas convaincus de la traduction concrète, sur le terrain, de la baisse des prix immobiliers annoncée en début d’année. Seule une minorité d’entre eux (45%) considèrent en effet que cette baisse des prix est avérée sur l’ensemble du territoire français et 38% seulement dans leur propre région.
Chez les acheteurs, les avis sont très partagés : la baisse des prix est réelle au niveau national pour une courte majorité d’entre eux (54%) mais ne concerne pas leur région de résidence. Seuls les vendeurs font clairement le constat d’une tendance baissière en France en général (72%) et dans une moindre mesure, dans leur région de résidence (62%). Mais cette dernière constatation, n’est-elle pas surtout liée à des prix de vente trop hauts fixés par ces mêmes vendeurs ?
Les acheteurs s’arment encore et toujours de patience et attendent un réel signal
Aujourd’hui, 58% des Français déclarent ne pas avoir l’intention d’acquérir un bien immobilier. 10% des Français seulement projettent actuellement d’acheter un bien immobilier dans l’année, que ce soit pour y habiter, pour le proposer à la location, pour en faire une résidence secondaire ou pour réaliser un investissement. Cette dernière proportion est très semblable au score mesuré lors de la précédente enquête ORPI-IPSOS réalisée en septembre 2013 : 9% des Français déclaraient à l’époque avoir un tel projet. Les acheteurs potentiels actuels sont plus nombreux chez les Français âgés de 25 à 34 ans (18%) et chez les cadres (16%). En revanche, peu de différence en fonction des régions ou des catégories d’agglomération de résidence ont été constatées.
A la fin mars 2014, 83% des acheteurs n’ont pas l’intention d’accélérer leur projet d’achat et 73% des acheteurs déclarent que la baisse des prix ne change en rien les délais dans lesquels ils prévoient d’acheter. Les principaux arguments avancés :
- La baisse des prix n’est pas encore suffisante pour pouvoir acheter le bien qu’ils souhaitent acquérir (31% dont 24% chez ceux qui comptent acheter dans l’année)
- La baisse des prix ne concerne pas leur région ou le type de bien qu’ils ont l’intention d’acheter (respectivement 29% et 41%).
A l’inverse, 17% des acheteurs, qui ont remarqué une baisse des prix, comptent accélérer leur projet d’achat immobilier et 10% le retarder, ces derniers pariant sans doute sur une baisse des prix plus prononcée.
Les vendeurs campent sur leurs positions et deviennent de plus en plus frileux
Aujourd’hui, 78% des Français déclarent ne pas avoir l’intention de vendre un bien immobilier. Les Français ayant l’intention de céder un logement dans les douze mois à venir restent, comme en 2013, moins nombreux que ceux qui ont l’intention d’acheter. En effet, seuls 7% des Français font part actuellement d’un tel projet immobilier, chiffre par ailleurs stable par rapport à septembre dernier. Les vendeurs potentiels sont plus nombreux chez les cadres (10%) et les personnes de 55 ans et plus (9%).
A la fin du premier trimestre 2014, les constats chez les vendeurs sont comparables à ceux des acheteurs concernant les délais de transaction immobilière : 69% des vendeurs ayant observé une baisse des prix ne prévoient pas de changer leurs délais pour concrétiser leur projet immobilier, tout comme 61% de ceux qui pensent vendre leur bien dans l’année.
Seulement 10% des vendeurs envisagent d’accélérer leur projet à la suite de la baisse des prix et 21%, au contraire, de le retarder. Ceux qui comptent le retarder le font principalement :
- par choix à 56%, préférant attendre que les prix remontent pour faire une meilleure affaire
- par contrainte à 44%, préférant de leur côté attendre ne pouvant pas se permettre de vendre aux prix actuels
Enfin, les futurs vendeurs, qui ne comptent pas retarder leur projet, déclarent avant tout à 45% qu’ils n’ont pas le choix de vendre leur bien, à 29% qu’ils se sont résignés et acceptent de revoir les prix à la baisse et seulement à 26% qu’ils ont peur que les prix continuent de baisser.
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