L'envie de consommation des Français est au plus haut

L'Indice Européen de la Consommation, qui mesure la propension à consommer, le potentiel de consommation et l'intention de consommation, reste groupé pour les cinq pays européens. Les mouvements enregistrés à la hausse (indice 113 au niveau européen, +1 point) touchent la plupart des pays. Pourtant, les rythmes de progression diffèrent, car toujours fortement influencés par le climat économique et social de chacun des pays.

La Grande Bretagne (indice 123, + 2 points) retrouve un certain optimisme. Bien que toujours en retrait par rapport aux autres pays européens, l'indicateur d'envie de consommation britannique passe à nouveau la barre des 100 points (indice 102, +6 points). La progression globale reste toutefois freiné par un sentiment croissant de manque de pouvoir d'achat (57% des britanniques déclarent "ne pas avoir les moyens de consommer", +6 points).

Après une période de stabilité d'un an environ, la France (indice 113, +2 points), rejoint la dynamique de progression européenne. Pour la première fois, une majorité absolue des Français (52% contre 46%) déclarent être optimistes quant à l'évolution de leur propre niveau de vie. L'optimisme domine aujourd'hui largement auprès des hommes (58%, + 8 points), des 35-49 ans (59%, +15 points). La confiance des foyers les moins aisés reste encore minoritaire (45% contre 52%). Ce niveau de confiance croissant génère une envie de consommation record (121, +6 points), qui positionne la France en tête des principaux pays européens selon cet indicateur. Les Français détiennent même le record des intentions de recours au crédit à la consommation (15%, +2 points). 

Parallèlement, les Espagnols sont également plus optimistes. En augmentation de trois points par rapport à la dernière vague (110 points), l'Espagne enregistre la plus forte progression des cinq principaux pays européens. Toutefois, l'envie de consommer, toujours en net retrait par rapport à la moyenne européenne, reste minoritaire (44% des Espagnols "ont envie de dépenser" contre 52% déclarant "n'avoir pas envie").

L'Allemagne, après une forte progression en février dernier, se stabilise à son niveau record (indice 114, sans changement). Après avoir la forte dégradation d'il y a un an, la confiance économique des Allemands est de plus en plus grande (63%, 7 points). L'envie de consommer, stable depuis plus d'un an, progresse à nouveau (68%, + 3 points). Toutefois, l'indice d'intentions de consommation germanique ne profite pas de cette conjoncture favorable (indice 106, - 3 points).

L'exception de cette 11ième vague concerne l'Italie. L'indice italien enregistre sa plus forte baisse depuis la création du baromètre (indice 102, -4 points). Cette dégradation est identifiée sur l'ensemble des indicateurs. Les Italiens restent majoritairement pessimistes à l'égard de la situation économique de leur pays (50% de pessimistes, +2 points, contre 45% d'optimistes) et le potentiel de consommation est en net recul (indice 87, -15 points). Ils font état d'une plus grande difficulté à épargner : 14% déclarent ne pas mettre d'argent de côté (+9 points). L'indice d'intention de consommation en ainsi en net retrait (97, -3 points).

Fiche technique :

Français, Allemands, Britanniques, Italiens, Espagnols, Portugais et habitants du Bénélux représentent aujourd’hui plus de 85% des consommateurs de l’union européenne. L’évolution globale et comparée de leur moral, de leurs comportements et de leurs intentions de consommation constituent des facteurs décisifs de la croissance économique européenne dans les années à venir.

L’indice européen de la consommation, réalisé par IPSOS pour la Banque SOFINCO, est un dispositif complet permettant de cerner à intervalles réguliers les attitudes des consommateurs de ces pays créé à partir de l’ensemble des questions.

L’indice européen de la consommation est accompagné d’un chapitre sur le comportement des Européens en matière de crédit à la consommation.

La dixième vague a été réalisée auprès d’échantillons représentatifs de la population âgée de 15 ans et plus, de huit pays de l’Union européenne (France, Allemagne, Grande-Bretagne, Espagne, Italie, Portugal, Belgique, Pays Bas).

6 627 personnes ont été interrogées par IPSOS par téléphone du 10 au 19 mai 2000.

Echantillons construits selon la méthode des quotas : sexe, âge, csp du chef de famille, région, habitat.

Les résultats de cette enquête sont présentés pays par pays avec une consolidation globale pondérée en fonction du poids démographique respectif de chacun d’entre eux.

Au total, le dispositif est aujourd’hui constitué de plus de 70 000 interviews réalisés depuis janvier 1997.