Les Britanniques et l’immigration

Une récente enquête d’Ipsos-Mori pour le Sun révèle que 48% des Britanniques pensent que dans l’absolu, l’immigration est une bonne chose pour leur pays (36% d’avis contraire). Pour autant, ils sont mécontents de la politique gouvernementale en la matière, pensent que la loi devrait être plus dure, et, pour deux personnes sur trois, qu’il y a trop d’immigrés en Grande-Bretagne.

Auteur(s)
  • Jean-François Doridot Directeur Général Public Affairs
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Le rapport de force a basculé depuis l’année dernière. A présent, la majorité des Britanniques pensent que dans l’absolu, l’immigration est une bonne chose pour le pays (48%, +5 points, contre 36% d’avis contraire, -9 points). Dans le détail, ils sont toutefois beaucoup plus réservés. Deux personnes sur trois jugent “qu’il y a trop d’immigrés en Grande-Bretagne” (68%) et une majorité encore plus large -72%- ne sont “pas satisfaits de la façon dont le gouvernement gère cette question”. Les deux tiers souhaiteraient ainsi “une loi plus dure” (67%), contre seulement 12% favorables au statu quo (4% voudraient “une loi plus souple”, 2% sont pour l’ouverture des frontières, 13% pour “l’immigration 0”). Dans le même temps, 69% des Britanniques jugent que la présence d’immigrés ne change rien à l’ambiance du quartier, ni en mieux ni en moins bien, ou encore que les immigrés ne sont pas plus souvent impliqués dans des affaires criminelles que les natifs du pays (62%). Une courte majorité estiment par ailleurs qu’ils travaillent plus dur (45%, contre 41% qui pensent qu’il n’y a “pas de différence”). Mais au final, huit personnes sur dix pensent que le gouvernement minimise une “menace migratoire” pour le pays. Les Britanniques n’ont par exemple pas confiance dans la capacité des services publiques - éducation, santé - à faire face à l’accroissement de la population liée pour partie au flux migratoire, et ce que l’on raisonne localement (77%) ou nationalement (82%). Ils sont un sur deux à dire qu’aujourd’hui, les immigrés ont plutôt une mauvaise influence sur le cours des choses en Grande-Bretagne, contre 34% d’avis contraire.

Auteur(s)
  • Jean-François Doridot Directeur Général Public Affairs

Société