Les deux tiers des Français regrettent le non respect de la parité entre hommes et femmes en entreprise

Que l'on parle en termes de salaire ou de carrière, deux Français sur trois considèrent que la parité entre hommes et femmes en entreprise n'est pas respectée. Malgré tout, l'enquête Ipsos-CGPME révèle que la situation tend à s'améliorer.

Auteur(s)
  • Stéphane Zumsteeg Directeur du Département Opinion et Recherche Sociale, Public Affairs
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Les principaux enseignements de l'enquête


Le sentiment général que les entreprises ne respectent pas la parité et l'égalité professionnelle

Le constat dressé par les Français à l'égard du respect de la parité et de l'égalité professionnelle en entreprise est particulièrement sévère. Qu'il s'agisse d'appliquer ces principes en termes de salaires ou en termes d'opportunité de carrière, environ deux tiers des personnes interrogées déplorent leur non respect.
En outre, cet état des lieux s'applique quelle que soit la taille de l'entreprise : tant les grands groupes que les PME semblent, de l'avis des Français, mal respecter la parité et l'égalité professionnelle entre les hommes et les femmes. De manière plus détaillée, les Français considèrent que les entreprises respectent mal ces principes en termes de salaire (67 % pour les PME et 66 % pour les grands groupes) ainsi qu'en termes d'opportunité de carrière (63 % dans le cas des PME et 64 % pour les grands groupes).

Outre les résultats d'ensemble, la comparaison des résultats selon le profil des personnes interrogées fait apparaître de nombreux enseignements significatifs. De manière générale, on ne constate pas de différences notables selon que les répondants exercent une activité professionnelle ou pas. En revanche, si les hommes et les femmes considèrent majoritairement et dans les mêmes proportions que parité et égalité professionnelle sont mal respectées dans les PME, les hommes semblent considérer que les grands groupes les respectent un petit peu mieux.
En outre, les personnes âgées de moins de 25 ans sont légèrement moins critiques que leurs aînés, soulignant moins que les autres le non-respect de ces principes. Plus encourageant pour les PME et l'image qu'elles véhiculent auprès des plus jeunes, les moins de 20 ans considèrent même (d'une courte majorité) que ces entreprises respectent la parité et l'égalité en termes d'opportunité de carrière.
Enfin, il est à noter que les salariés d'entreprises publiques dressent un bilan encore plus sévère que leurs homologues du secteur privé.

Une situation qui s'améliore malgré tout

Malgré ce constat soulignant à quel point la situation reste très imparfaite, les Français considèrent malgré tout majoritairement que les choses évoluent dans le bon sens. En effet, 56 % d'entre eux estiment que la situation s'est plutôt améliorée ces dernières années alors que 36 % déclarent qu'elle est restée la même. Seule une très faible minorité s'entre eux (6%) considère au contraire qu'elle s'est plutôt détériorée.
Dans cette optique, ce sont les hommes, mais aussi les moins de 25 ans (pas forcément encore confrontés aux réalités du monde du travail) ainsi que les hauts revenus et les diplômés de l'enseignement supérieur qui soulignent le plus volontiers une amélioration de la situation.

Des femmes principalement tentées par la Fonction publique, le secteur médical et médico-social et la communication

Si elles avaient l'opportunité de choisir de travailler dans le secteur de leur choix, les femmes privilégieraient la fonction publique (80 % dont 39 % qui y iraient tout de suite), le secteur médical et médico-social (77 % dont 35 % tout de suite) ou la communication (74 % dont 23% tout de suite).
La Fonction publique apparaît particulièrement attractive pour les employés alors que le secteur médical ou médico-social et la communication ont la préférence des plus jeunes (35% iraient tout de suite dans le médical et 23 % dans la communication).
Par rapport aux jeunes et aux seniors (à qui cette question a également été posée), les femmes se démarquent en privilégiant plus que les autres le secteur médical et médico-social. En revanche, elles se révèlent moins attirées par des professions traditionnellement considérées, parfois à tort, comme masculines, telles que l'industrie automobile ou le bâtiment.

Auteur(s)
  • Stéphane Zumsteeg Directeur du Département Opinion et Recherche Sociale, Public Affairs

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