Les Espagnols et les Italiens reprennent confiance

En ce printemps électoral, le moral économique des Européens se raffermit quelque peu, selon le dernier baromètre AFP-Ipsos " Tendances des Opinions Publiques en Europe ". C'est particulièrement le cas pour les Espagnols et les Italiens.

Auteur(s)
  • Jean-François Doridot Directeur Général Public Affairs
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Globalement, dans les cinq pays concernés par cette enquête, la proportion de ceux qui pensent avec "confiance" à l’avenir de la situation économique et sociale de leur pays est en progrès de deux points. Le camp des inquiets demeure cependant majoritaire. Les Allemands persistent à broyer du noir et les Français à faire preuve d’une humeur sombre. Seuls les Britanniques baignent dans une atmosphère d’optimisme aussi égale que majoritaire. On note des évolutions sensibles dans seulement deux contrées. En Espagne, la confiance se rétablit spectaculairement. De même, la vision économique et sociale des Italiens s’éclaircit-elle notablement par rapport à février dernier.

Ces évolutions ne trouvent pas de traduction mécanique sur le plan politique. Si la confiance en Massimo D’Alema effectue un bond de dix points en Italie, vraisemblablement en lien avec le nouveau climat qui y rêgne, la cote de Jose Maria Aznar, en Espagne, ne se redresse que de deux points malgré un changement encore plus radical de contexte psychologique. En négatif, l’évolution la plus spectaculaire frappe Gherard Schroeder en Allemagne. Le chancelier élu en septembre 1998 s’enfonce dans une méfiance populaire qui concerne désormais près des deux tiers de ses concitoyens.

Seul Tony Blair semble disposer d’une position politique très forte. En cas d’élections législatives, son parti gagnerait largement d’après cette enquête. Le "New Labour" renforce même son score de trois points. Dans les quatre autres pays, le parti au pouvoir est loin d’obtenir une large majorité. L’écart avec l’opposition est particulièrement faible en Allemagne, en France et en Italie.

Cinq mois après l’avènement de l’euro, la monnaie unique est toujours fortement approuvée dans son principe… sauf en Grande-Bretagne. De l’autre côté de la Manche, l’hostilité à l’euro redevient majoritaire dans ce sondage. Allemands, Espagnols, Français et Italiens restent, quant à eux, fidèles à un jugement positif concernant cette monnaie. C’est tout juste si l’on note un repli de quatre points des opinions favorables en Allemagne.

Auteur(s)
  • Jean-François Doridot Directeur Général Public Affairs

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