Les Européens seraient favorables au durcissement de la réglementation régissant la capture des dauphins

Français, Espagnols, Italiens et Allemands se disent tous très majoritairement opposés à la capture et au confinement de dauphins pour les montrer au public. Les Allemands sont ceux qui contestent le plus cette pratique (89% dont 31% qui y sont « tout à fait opposés ») et les Français ceux qui la réprouvent le moins (72% y sont opposés dont 18% « tout à fait opposés »). Cette opposition de principe n’a toutefois pas empêché 63% des interviewés de visiter un delphinarium ou d’assister à un spectacle de dauphins, et cela récemment (57% l’ont fait au moins une fois dans les 5 dernières années).

Plus d'une personne sur deux (52%) a pourtant conscience que les dauphins capturés et maintenus en captivité sont « plutôt malheureux », et plus de huit répondants sur dix s’accordent aussi sur le fait que les dauphins sont plus heureux en milieu naturel qu’en captivité (84%). Les Européens sont aussi conscients que les dauphins rencontrent souvent des problèmes importants lorsqu’ils sont confinés : 78% pensent qu’il leur arrive souvent d’être stressés par les spectacles et le bruit que font les spectateurs ; 64% qu’ils sont souvent déprimés. Ils se montrent en revanche un peu moins convaincus de la fréquence d’apparition de troubles dépressifs allant jusqu’à l’automutilation et au suicide (mais tout de même 48% des sondés savent que c'est parfois le cas) et de l’utilisation de privations de nourriture pour inciter les dauphins à réaliser des acrobaties (47%). Au total, 84% des Européens interrogés considèrent que les dauphins rencontrent fréquemment au moins un de ces problèmes, et 30% qu’ils rencontrent souvent l’ensemble de ces problèmes. La majorité des interviewés est par ailleurs consciente que la captivité augmente le taux de mortalité des dauphins (63%). Sur tous les sujets testés, les Allemands se montre les plus sensibilisés, les Espagnols et les Italiens sont dans la moyenne, et les Français sont les sont les moins convaincus.

Malgré ces questions sur la santé et le bien être des dauphins en captivité, les Européens sont partagés sur le bien fondé des delphinariums. Bien qu'ils soient majoritairement convaincus que les delphinariums ne permettent pas de comprendre comment les dauphins vivent dans la nature (67%), ils pensent dans 54% des cas que ces structures ont des vertus pédagogiques. Ces vertus ne sont toutefois pas suffisamment importantes pour justifier la capture et le confinement des dauphins, selon la majorité des interviewés. Par ailleurs, les deux tiers des personnes interrogées ne sont pas d'accord avec l'idée que les delphinariums contribueraient à la préservation de l’environnement et de la biodiversité.

Dans ce contexte, la majorité des Allemands (78%), des Italiens (68%), et la moitié des Français (54%) et des Espagnols (49%) seraient favorables à l'interdiction des delphinariums dans leur pays. Les "tout à fait favorables" restent toutefois partout minoritaires, et l'on serait en réalité partisan d’une solution moins radicale, qui consisterait à durcir la réglementation : 71% des Européens considèrent ainsi que la capture et le confinement des dauphins doivent être strictement limités et contrôlés, contre 24% qui jugent qu’ils doivent être tout simplement interdits. Cet avis est également largement partagé par les Européens qui ont déjà assisté à un spectacle de dauphins ou visité un delphinarium (73% se prononcent en faveur d’un renforcement du contrôle). A l'inverse, seuls 5% des personnes interrogées considèrent que la capture et le confinement des dauphins doivent continuer dans les mêmes conditions qu’aujourd’hui, contre une écrasante majorité d’Allemands (97%), d’Italiens (96%), de Français (95%) et d’Espagnols (92%) qui considèrent que ces activités doivent être interdites ou strictement limitées.

Fiche technique :

• Sondage effectué pour : One Voice
• Échantillon : 2001 personnes constituant un échantillon représentatif de la population âgée de 15 ans et plus de quatre pays européens : la France, l’Espagne, l’Italie et l’Allemagne.
• Méthode : Échantillon interrogé par Internet.
  Méthode des quotas : sexe, âge, catégorie socioprofessionnelle de l’individu, catégorie d’agglomération et région.
• Dates du terrain : Du 6 au 19 avril 2011

Ce rapport a été élaboré dans le respect de la norme internationale ISO 20252
« Etudes de marché, études sociales et d’opinion »