Les femmes sont indifférentes à la coupe du monde de football

Une large majorité de femmes interrogées par Ipsos pour les Galeries Lafayette ne s'intéressent pas au prochain grand événement sportif. Mais seule une petite minorité redoute les conséquences de cette grand messe du foot.

Auteur(s)
  • Jean-François Doridot Directeur Général Public Affairs
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Le foot, elles s'en foutent. Pour 70 % des femmes interrogées par Ipsos pour les Galeries Lafayette, la prochaine Coupe du Monde de football ne suscite que de l’indifférence. Elles ne sont que 21 % à déclarer attendre cet événement (un intérêt plus marqué chez les femmes de moins de 25 ans). En outre, 15% des femmes seulement déclarent s’intéresser au football alors que 62% d'entre elles reconnaissent qu'une "autre personne" est attentive aux aventures du ballon rond dans leur propre foyer.

Cette superbe indifférence féminine à l'égard d'un événement sportif qui met largement en transe la gent masculine ne bascule pourtant pas vers l'hostilité pure et simple. Cette enquête montre que seulement 8 % des femmes interrogées "redoutent" la Coupe du Monde. Cette angoisse est plus particulièrement le fait des femmes cadres supérieurs et de celles habitant l’Ile-de-France.

Indifférence rimant avec ignorance, les femmes ne connaissent pas le nombre de matches qui se disputeront durant cette manifestation. Plus de la moitié d’entre elles n’émettent pas d’avis, les autres répondant généralement que le nombre de matches n’excédera pas la trentaine. Félicitations au 1 % de femmes qui ont répondu correctement à cette question en misant sur le chiffre 64.

La grand messe footballistique glissant sur la majorité des femmes comme l'eau sur les plumes du canard, une personne interrogée sur deux ne regardera aucun des matches à la télévision. Na ! Remarquons tout de même que l'autre moitié de la moitié de l'humanité hexagonale assistera à quelques retransmissions télévisées. Cet effort de curiosité concerne essentiellement les demi-finales et la finale (23%) ou les matches joués par la France (17 %). Moins d'une femme sur dix assure avoir la ferme intention d'ingurgiter "le plus de matches possible" via le petit écran.

Que faire pendant que le mari est affalé sur le canapé en sirotant une bière, les yeux rivés sur le poste de télé ? A toute chose, malheur est bon. Les matches à répétition permettront aux femmes de s’occuper davantage d’elles-mêmes (41%), de sortir plus souvent entre femmes (32 %) ou même - les Galeries Lafayette l'espèrent naturellement - de consacrer plus de temps au shopping dans les grands magasins (24 %). Mais les femmes ne sont pas égoïstes et, pour plus du quart d’entre elles, les retransmissions télévisées permettront à leur famille de se rassembler autour d’une "grande passion".

Autre signe que la Coupe du Monde n’est finalement guère redoutée que par les femmes, seulement 16 % estiment que les retransmissions télévisées fourniront un sujet de dispute pour le choix des programmes dans leur foyer. Cette crainte devient néanmoins majoritaire auprès des femmes âgées de moins de 20 ans. Dans la même optique, si la France est éliminée très rapidement de la Coupe du Monde, seulement 10 % des femmes seront soulagées alors que 80% répondent qu'elles seront déçues, un sentiment à relativiser toutefois par le peu d’intérêt porté à cet événement.

Qui doit remporter la fameuse coupe ? Un quart des femmes citent spontanément le Brésil comme l’équipe qu’elles souhaiteraient voir gagner le trophée mondial (hormis la France bien entendu). Même auprès d’un public peu passionné le football, l'équipe du Brésil est considérée comme la plus emblématique de ce sport. En revanche, quand on leur demande quel est le joueur de l’équipe de France de football qu’elles préfèrent, deux-tiers des femmes restent dans le brouillard et ne se prononcent pas. Les joueurs cités spontanément obtiennent de très faibles scores, à l’exception toutefois de Zidane (9 %) qui précède Barthez (5 %), Papin (4 %) et Ginola (3 %). Ces joueurs ne font d'ailleurs pas tous partie de l’équipe de France de football

Auteur(s)
  • Jean-François Doridot Directeur Général Public Affairs

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