Les Français et la peur des insectes

Le sondage réalisé par Ipsos pour Vitomit montre à quel point les insectes suscitent le dégoût, chez près de trois Français sur quatre. Au sein du couple, les hommes considèrent qu’il est de leur devoir de protéger leur moitié face aux insectes qui pourraient envahir leur foyer, et prennent ce rôle très au sérieux.

Auteur(s)
  • Jean-François Doridot Directeur Général Public Affairs
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Les insectes génèrent de plus en plus de dégoût : ce sentiment est ressenti par 72% des Français, un chiffre en hausse de 3 points par rapport à 2009.

Les autres sentiments que l’on peut éprouver lorsque l’on est confronté à un insecte au sein de son foyer viennent en net retrait, qu’il s’agisse de la curiosité (52%), de l’indifférence (45%), du calme (44%) ou de réactions plus marquées telles que la peur (41%) ou l’angoisse (41%).
Surtout, s’il reste plus marqué chez les femmes (79%, en baisse de 3 points par rapport à 2009), le dégoût semble peu à peu progresser au sein de la gent masculine : en hausse de 8 points, ce sentiment est désormais le plus éprouvé par les hommes lorsqu’ils sont confrontés à un insecte dans leur foyer (64%), devant la curiosité et l’indifférence (59%). Les réactions les plus fortes restent néanmoins davantage répandues chez les femmes : la moitié d’entre elles déclare en effet ressentir de la peur (54%) voire de l’angoisse (50%). Preuve que les craintes sont très fortes, les Français estiment majoritairement que leur sentiment est rationnel (74%, +10 points par rapport à 2009).

Si la plupart d’entre eux affirment que leur peur ou leur dégoût des insectes est rationnel, force est de constater que les Français seraient néanmoins prêts à inventer toutes sortes de stratagèmes pour se débarrasser de l’insecte qui leur fait le plus peur. S’ils peuvent recourir à des méthodes « classiques » comme lancer une chaussure ou un livre pour écraser l’insecte (73% l’ont déjà fait ou pourraient le faire), les Français sont aussi prêts à faire preuve d’inventivité. Ainsi, plus de quatre Français sur dix (42%) ont déjà supplié une autre personne de le faire à leur place, ou envisageraient de le faire. Une personne sur trois (33%) n’hésiterait pas à réveiller quelqu’un dans la maison en pleine nuit ou l’a déjà fait, de même que se montrer tendre avec son conjoint pour qu’il/elle le débarrasse de l’insecte. 29% des Français ont déjà fait ou pourraient faire intervenir un professionnel, quitte à ce que cela leur coûte cher. Près d’une personne sur cinq (19%) a déjà simulé la panique ou pourrait le faire, pour qu’une autre personne s’en occupe. De même, 19% ont déjà barricadé ou pourraient barricader la pièce où se trouve l’insecte en attendant qu’il meure. 18% pourraient quitter la maison en espérant que l’insecte sera parti à leur retour, ou l’ont déjà fait. Dans ce domaine, même faire intervenir son enfant n’est plus tabou : 17% ont déjà mis leur enfant à contribution ou pourraient envisager de le faire. Notons toutefois que rares sont ceux qui pourraient aller jusqu’à dormir à l’hôtel (6%).

Plus du tiers des Français vivant en couple (36%) affirment ne pas faire confiance à leur conjoint pour prendre les choses en main.

Si les hommes sont les plus nombreux à dire qu’ils ne font pas confiance à leur conjointe pour le faire (61%), on note toutefois que 14% des femmes affirment qu’elles ne compteraient pas sur leur compagnon pour les débarrasser des insectes qui les effraient le plus.

Il semble pourtant que les hommes considèrent qu’il est de leur devoir de protéger leur moitié face aux insectes qui pourraient envahir leur foyer, et prennent ce rôle très au sérieux. A leurs yeux, leur conjointe est particulièrement vulnérable et craintive face aux insectes : 70% des hommes vivant en couple déclarent en effet que leur conjointe a déjà paniqué face à l’insecte qu’elle craint le plus, alors que dans le même temps, 57% des femmes reconnaissent avoir déjà paniqué dans une telle situation. Aussi, ces derniers déclarent majoritairement qu’en cas de panique de leur conjointe en présence de l’insecte qu’elle craint le plus, ils joueraient les protecteurs, garderaient leur calme et parleraient à leur moitié pour la rassurer (43%). A l’opposé, d’autres ne pourraient s’empêcher de se moquer gentiment de leur conjointe (41%). Près d’un homme sur dix (8%) irait même jusqu’à hausser le ton et faire un sermon à sa conjointe pour qu’elle se calme.
Logiquement, devant la sérénité et le sang-froid dont ces messieurs se réclament, les femmes nous disent majoritairement (37%) qu’elles se moqueraient de leur conjoint s’il venait à paniquer en présence d’un insecte. Près du tiers (32%) d’entre elles garderaient leur calme et parleraient à leur conjoint pour le rassurer, et 26% affirment que le fait de voir leur conjoint paniquer leur ferait très peur à elles aussi.

Les Français ont le sentiment d’être de plus en plus souvent confrontés à certains types d’insectes, qui sont aussi les plus facilement visibles et identifiables. Il s’agit des mouches (45%), des abeilles et guêpes (29%), des araignées (27%) et des fourmis (25%). On observe sur ce point un net clivage entre l’Ile-de-France et la province, les Franciliens étant nettement moins nombreux à être confrontés aux insectes, sans doute en raison de la pollution et de la densité urbaine.

44% des Français ont déjà été confrontés à la présence de mites au sein de leur foyer. Les problèmes liés aux mites vestimentaires touchent une plus grande part de la population que les mites alimentaires (36% contre 22%). De fait, c’est surtout contre ce type de mites que les Français cherchent à se prémunir (45%, tandis que seuls 15% ont mis en place des moyens ou produits pour éviter la présence de mites alimentaires).

70% des Français savent reconnaître une mite lorsqu’on leur présente diverses photos d’insectes. Logiquement, l’identification des mites est nettement plus fréquente parmi les personnes ayant déjà été confrontées à ce problème : 60% des personnes n’ayant jamais eu affaire à la présence de mites sont en mesure de reconnaître cet insecte, un chiffre qui atteint 82% lorsque l’on a été confronté à un type de mite et à 88% lorsque les deux types de mites ont déjà été présents au sein du foyer. De même, 88% des personnes déclarant avoir le sentiment d’être de plus en plus confrontées aux mites sont en mesure de les reconnaître au milieu de plusieurs photos d’insectes.


Fiche technique :

SONDAGE EFFECTUE POUR : VITOMIT

DATES DU TERRAIN : Du 4 au 11 mars 2010

ECHANTILLON : 1000 personnes, constituant un échantillon national représentatif de la population française âgée de 16 ans et plus.

METHODE : Questionnaire réalisé par Internet.
Méthode des quotas : sexe, âge, profession du chef de famille, catégorie d’agglomération et région.

Auteur(s)
  • Jean-François Doridot Directeur Général Public Affairs

Société