Les Français et l’après-municipales
Pour la majorité
Près d’un Français sur deux (49%) ne souhaite pas de remaniement ministériel, contre 41% qui le jugent indispensable. Sympathisants de gauche et de droite s’opposent sur cette question, avec un souhait de remaniement partagé par près de 60% des proches du Parti Socialiste, contre ¾ des proches de l’UMP qui ne le jugent pas indispensable.
Le clivage gauche/droite est moins net en ce qui concerne le souhait de « poursuivre la politique d’ouverture avec l’arrivée de nouvelles personnalités de gauche au gouvernement en cas de remaniement » : si globalement les deux tiers des Français sont pour (64%), les avis favorables l’emportent quelle que soit la proximité partisane, chez les sympathisants socialistes (70%), du Modem (60%) et même de l’UMP (56%).
On est en revanche plus partagé quant au rythme des réformes : près de quatre Français sur dix, notamment à droite, voudrait qu’il s’accélère, contre 27% (dont une majorité de sympathisants de gauche) qu’il ralentisse, et 29% qu’il reste « identique à ce qu’il est aujourd’hui ».
Enfin sur l’implication de Nicolas Sarkozy, là encore deux camps s’opposent : les proches de l’UMP aimeraient qu’il s’implique « autant » (63%) voire davantage (18%), tandis que les deux tiers des sympathisants PS et Modem seraient d’accord pour le voir un peu « moins » (respectivement 65 et 67%). Globalement le « moins » l’emporte tout de même, à 45% sur l’ensemble de l’échantillon, contre 37% « d’autant » et 16% de « davantage ».
Parti Socialiste
Qui pour prendre la direction du Parti Socialiste ? Pour les Français, le match est serré entre Bertrand Delanoë (28%) et Ségolène Royal (24%). A 12%, Martine Aubry fait figure d’outsider, les autres candidats testés étant à moins de 10%. Le tiercé est le même si l’on ne retient que l’avis des proches du PS, avec cette fois Ségolène Royal légèrement devant Bertrand Delanoë (respectivement 32 et 30% de citations, soit environ le double du score de Martine Aubry, 14%). Pour le moment, la question du leadership au PS semble donc se résumer dans l’opinion à un duel serré entre la candidate malheureuse de 2007 et le Maire de Paris.
Si les choses en restaient là, la question des alliances pour les futures batailles électorales pourrait alors les départager. Aujourd’hui, la majorité des Français (51%) et les deux tiers des sympathisants socialistes (65%) préféreraient que le PS privilégie à l’avenir une alliance avec les partis de gauche et les Verts, plutôt qu’avec le Modem.
Modem
La stratégie d’alliance du Modem lors des municipales a été mal perçue : 60% des Français l’ont jugé « opportuniste, l’objectif étant d’avoir un maximum d’élus », contre seulement 31% « plutôt sincère, l’objectif étant de dépasser le clivage gauche/droite en soutenant les meilleurs projets dans chaque camp ». Le débat est même ouvert chez les proches du Modem, où 53% jugent la démarche sincère, mais tout de même 40% penchent plutôt pour l’opportunisme.