Les Français face au cancer

A l’occasion de la Journée mondiale contre le cancer le 4 février, Ipsos et la Fondation ARC publient un sondage sur les rapports que les Français entretiennent avec cette maladie et leurs attentes dans le domaine de la recherche médicale. Quelles sont leurs craintes vis-à-vis de la maladie ? Ont-ils le sentiment que l’on peut guérir du cancer ? Estiment-ils qu’on en guérira un jour ? Considèrent-ils qu’il y a aujourd’hui une égalité d’accès aux nouveaux traitements ? Ont-ils le sentiment que la recherche progresse ou pas ? Quels sont selon eux ses futurs enjeux ? Quelle image ont-ils de la recherche française sur le cancer ?

Auteur(s)
  • Luc Barthélémy Directeur de Clientèle, Public affairs
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Plus de 7 Français sur 10 pensent qu’ils auront un jour un cancer

91% des Français savent que l’on guérit aujourd’hui plus de cancers qu’il y a 20 ans

Mais 55% pensent que l’on en guérit que 1 sur 3

Seulement 27% des Français savent que l’on guérit 1 cancer sur 2

70% des Français s’estiment mal informés des nouveaux traitements

46% remettent en cause l’égalité d’accès aux nouveaux traitements

70% des Français pensent que la recherche serait beaucoup plus efficace avec plus de moyens

Pour les Français, la France est en tête en matière de recherche et de traitements

Le cancer est l’affaire de tous.
C’est la maladie qui fait le plus peur aux Français loin devant toutes les autres.

Le cancer est la maladie que les Français craignent le plus aujourd’hui (86%), devant la maladie d’Alzheimer (72%) ou encore les maladies cardio-vasculaires (49%)…
Plus de 7 Français sur 10 estiment qu’il y a d’ailleurs une probabilité importante qu’ils aient un jour un cancer (72%) et la grande majorité éprouve de la peur rien qu’en y pensant (67% dont 17% fréquemment et 50% parfois).
Cette peur du cancer est forte auprès de l’ensemble de la population, des femmes comme des hommes (respectivement 63% et 69%), des plus jeunes comme des plus âgés (66% et 68%). 
Les Français savent également que le cancer est la principale cause de mortalité en France (51%) devant les maladies cardio-vasculaires (40%). 
 

Les Français semblent confiants concernant les progrès des innovations issues de la recherche sur le cancer ces 20 dernières années. Mais des doutes persistent, notamment sur les taux de guérison et l’égalité d’accès aux nouveaux traitements.

91% des Français pensent que l’on guérit aujourd’hui plus de cancers qu’il y a 20 ans.
Les Français reconnaissent aussi les résultats importants obtenus depuis 20 ans par les innovations issues de la recherche sur le cancer et l’efficacité des traitements : augmentation du nombre de guérisons (91%), prolongation de la vie des patients (90%), tolérance des traitements par les patients (amélioration du confort de vie des malades (90%), traitements moins lourds).
L’information commence également à passer, notamment auprès des publics concernés par l’âge auquel il convient de réaliser le dépistage des principaux cancers : une majorité des personnes concernées dit savoir à partir de quand il faut faire un dépistage du cancer colorectal (63%), du col de l’utérus (63% des femmes), du sein (85% des femmes) et de la prostate (60% des hommes).
Toutefois, les Français restent très pessimistes sur la possibilité de guérir d’un cancer : la majorité pense qu’aujourd’hui on ne guérit qu’1 cancer sur 3 (55%). Moins d’un tiers d’entre eux pense que l’on guérit 1 cancer sur 2 (27%), ce qui est pourtant la réalité.
Des besoins d’information sont également à noter concernant les taux de guérison des différents cancers. 65% des Français s’estiment mal informés. 70% des français s’estiment mal informés des nouveaux traitements contre le cancer.
Près d’1 Français sur 2 (46%) remet d’ailleurs en cause l’égalité d’accès aux nouveaux traitements, estimant qu’en France, il y a des différences en termes d’accès et que beaucoup de malades n’en bénéficient pas.
 

Pour autant, les Français attendent beaucoup de la recherche, même en temps de crise. La recherche française contre le cancer est clairement perçue comme un domaine d’excellence où la France se positionne loin devant les autres pays. 

La grande majorité des Français considère que c’est d’abord une question de moyens financiers et humains, que la recherche pourrait être beaucoup plus efficace si on lui en donnait beaucoup plus (70%). A l’opposé, seulement 30% considèrent que, avec davantage de moyens, la recherche ne progresserait pas plus vite qu’aujourd’hui.
Dans la lignée de cette affirmation, la quasi-totalité des personnes interrogées considère que même dans le contexte économique actuel, le financement de la recherche sur le cancer doit rester une priorité (98% dont 60% disent que c’est « tout à fait le cas »).
Habituellement très critiques sur leur pays, les Français se montrent très fiers de l’excellence de la recherche française sur le cancer qu’ils estiment être la plus en avance (74% de citations), juste derrière les Etats-Unis (81%). La France prend donc la 2ème place loin devant les 13 autres pays proposés, notamment l’Allemagne (28%), le Canada (26%), la Grande-Bretagne (23%) ou encore la Suède (15%). 
 

A l’occasion de la Journée Mondiale contre le Cancer, la Fondation ARC formule 8 propositions pour permettre à un plus grand nombre de malades d’avoir accès à des innovations thérapeutiques d’ores et déjà disponibles. En ligne de mire : sauver 40 000 vies de plus chaque année dans moins de 10 ans et ainsi guérir 2 cancers sur 3 contre 1 sur 2 aujourd’hui.
A cet effet, la Fondation ARC lancera une campagne d’information sur les innovations thérapeutiques qui permettent de sauver des vies. Le site internet www.innovationcancer.org mettra en scène de façon moderne, ludique et pédagogique 5 innovations thérapeutiques majeures.

Luc Barthélémy
Ipsos Public Affairs
[email protected] 

Fiche technique :
Enquête réalisée du 8 au 19 janvier 2015 auprès d’un échantillon représentatif de 1 004 Français âgés de 16 ans et plus. Méthode des quotas INSEE : sexe, âge, profession de la personne de référence du ménage, région et catégorie d’agglomération.

Auteur(s)
  • Luc Barthélémy Directeur de Clientèle, Public affairs

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