Les Français hésitent à recourir au crédit pour financer leurs rêves
Les Français sont raisonnables. L'enquête Ipsos / Sofinco montre que leurs rêves sont relativement pragmatiques. Le recours au crédit pour exaucer ses vœux est envisagé, mais toujours avec prudence.
40% des personnes interrogées rêvent de faire le tour du monde. Un "grand voyage" suscite l'envie de 35% des sondés, en particulier des cadres supérieurs. Si l'évasion est à tout âge le premier rêve des Français, leurs motivations varient. Les plus jeunes recherchent la découverte et l'enrichissement, alors que les autres voient dans le voyage l'occasion de "faire un break", de rompre avec le quotidien.Sans excès ni démesure, les Français rêvent d'améliorer leur quotidien. 31% songent à une maison de vacances, 20% souhaiteraient effectuer des travaux chez eux. Les Parisiens rêvent d'un appartement plus grand de quelques pièces. La voiture fait encore envie à 20% des Français, les plus modestes ou les plus jeunes. En revanche, la voiture de luxe ne suscite les convoitises que de 4% des sondés, essentiellement des hommes célibataires…Quête de confort matériel, mais aussi spirituel. Les personnes ayant au moins un enfant à charge rêvent de plus de temps libre. Les interviewés, et principalement ceux vivant en famille aimeraient changer de situation professionnelle, sans nécessairement ambitionner une ascension sociale mais plutôt un épanouissement personnel. Le yuppie des années 80 aurait-il disparu sous la déferlante zen ?
Les Français sont rêveurs, mais surtout raisonnables. 56% estiment que leurs envies sont "inaccessibles par rapport à leur budget" et 63% "ne craquent pas facilement pour se faire plaisir". De plus, la multiplicité des désirs les oblige à faire des choix. Ces arbitrages révèlent souvent des sentiments de culpabilité ou de frustration. 55% se sentent "trop raisonnables dans la gestion de leur budget".Ils sont alors tentés par le recours au crédit, qui "pourrait être un moyen de réaliser leurs rêves" pour 54% des sondés. 62% se déclarent prêts à souscrire un crédit pour effectuer des travaux chez eux, et 60% pour acheter une voiture. 78% des interviewés préfèrent cependant souvent différer leurs achats , 68% ne considérant pas vraiment l'emprunt comme un bon instrument de gestion du budget. Le crédit ne devient pour l'opinion publique un outil de gestion valorisant que lorsqu'il répond à une prise de décision longue, autour d'un projet construit. Il constitue une solution intelligente en cas de création d'entreprise pour 61% des sondés, pour financer des études à l'étranger (46%) ou un stage de formation (26%) ; des rêves somme toute bien terre à terre.