Les Français plébiscitent les professionnels de santé
L'image dans l'opinion des professionnels de santé est exceptionnellement bonne. Médecins, généralistes ou spécialisés, chirurgiens-dentistes, kinésithérapeutes ou pharmaciens sont jugés tout à la fois sympathiques, compétents, dignes de confiance, accueillants, à l'écoute, et de bon conseil, par plus de neuf personnes interrogées sur dix. La quasi-totalité des interviewés estime que les tarifs pratiqués sont "normaux", qu'il s'agisse des médecins (96%), des kinés (92%), ou des dentistes (89%).
Pas étonnant dès lors que les Français soient si fidèles à leurs praticiens : 93% des Français consultent "toujours" (85%) ou "le plus souvent" (8%) le même généraliste, 81% voient le même chirurgien-dentiste, les trois quarts sont fidèles à leur kinésithérapeute, et 88% vont la plupart du temps dans la même pharmacie.
Globalement, l'image des professionnels de santé s'est plutôt bonifiée en dix ans pour un peu plus d'une personne sur deux, 35% jugeant qu'elle est restée stable, contre 7% qui estime que cette image s'est dégradée. L'évolution du nombre de prescriptions faites par les généralistes n'est pas très nette (28% jugent que leur médecin signe "plutôt plus d'ordonnances" qu'il y a dix ans, quand 30% estiment qu'il en fait "plutôt moins", et 39% "ni plus ni moins"). Une tendance plus franche à la baisse se dessine concernant les arrêts de travail prescrits (36% pensent qu'il y en a "plutôt moins", 35% qu'il y en a autant, et seulement 7% "plutôt plus"). Par ailleurs, plus de quatre Français sur dix déclarent être aujourd'hui plus exigeants qu'auparavant vis à vis des professionnels de santé, notamment en ce qui concerne "leur capacité à rester informés des nouvelles technologies et des nouveaux traitements". Si enfin par malheur ils devaient être victimes d'une erreur médicale, plus de deux Français sur trois envisagerait "certainement" (32%) ou "probablement" (36%) un recours en justice, devenu pour une large majorité plus facile à mettre en œuvre qu'il y a dix ans. Cette épée de Damoclès ne décourage pourtant pas les deux tiers de sondés qui recommanderaient à leurs enfants une carrière de professionnel de santé.