Les Français sont très attentifs à l’origine de leurs aliments

Selon une enquête Ipsos réalisée dans le cadre de la " semaine du goût ", 75% des personnes interrogées accordent de l’importance à l’origine des produits alimentaires. Mais ils préfèrent de loin les acheter en grande surface qu’au marché.

A l’occasion de la neuvième "Semaine du goût" organisée du 12 au 18 octobre, la Collective du Sucre a cherché à évaluer les connaissances et les pratiques alimentaires des Français

I - L’IMPORTANCE DE L’ORIGINE DES PRODUITS ALIMENTAIRES

  1. Une importance qui varie sensiblement selon les catégories de population

Les trois quarts des personnes interrogées attachent de l’importance à l’origine des produits alimentaires qu’elles achètent. Elles sont même plus d’un tiers (36%) à y attacher beaucoup d’importance.

L'analyse de l’importance de l’origine des produits alimentaires selon les catégories révèle de fortes différences. Avant tout, l'importance attachée à l’origine des produits alimentaires augmente en fonction de l’âge de la personne interrogée. Si 45% des personnes âgées de 15 à 19 ans déclarent y attacher de l’importance, ils sont 60% parmi les 20-24 ans, 65% auprès de 25-34 ans, 65% auprès des 25- 34 ans, 77% pour les 35-44 ans, 86% pour les 45-59 ans et 95% pour les personnes âgées de 60 à 69 ans. De même, le lieu d’habitation, le niveau d’études et le revenu des personnes interrogées influencent ce niveau d’importance accordé à l’origine des produits alimentaires.

Ainsi, si plus des trois quarts des personnes habitant en province (77%) y accordent de l’importance, les parisiens ne sont plus que 68%. Les personnes ayant un niveau d’études inférieur sont plus nombreuses à s’en soucier (86%) que les personnes ayant un niveau d’études supérieur (69%). Enfin les revenus inférieurs (79%) sont plus nombreux que les revenus supérieurs (66%) à y accorder de l’importance.

Par ailleurs, les personnes achetant leurs produits alimentaires le plus souvent au marché accordent logiquement nettement plus d’importance à l’origine de leurs produits (92%) que les personnes achetant leurs produits le plus souvent en hypermarchés ou en grandes surfaces (69%). De même les personnes ayant le sentiment de bien connaître l’origine des produits alimentaires y accordent plus d’importance (86%) que les personnes déclarant mal connaître l’origine des produits qu’ils achètent (56%).

  1. La recherche d’information plus fréquente pour certains produits.

La recherche d’information à propos de l’origine et de la composition des produits alimentaires est forte quelque soit le type d’aliments même si son intensité varie sensiblement selon le type de produit. C’est pour les produits frais (83%) que les personnes interrogées cherchent le plus souvent à obtenir des informations sur leur origine et leur composition. La demande d’information concernant les produits semi-frais, sous vide (64%) et les produits surgelés (60%) concerne aussi une très large majorité des personnes interrogées. La recherche d’information à propos de l’origine des produits en conserve (55%) et des produits secs (49%) est moins importante.

  1. L’origine des produits alimentaires : l’importance des labels de qualité

Si les personnes accordent de l’importance à l’origine des produits alimentaires, c’est avant tout pour la qualité des produits qu’ils consomment (51%) mais aussi dans une moindre mesure pour des raisons liées à leur santé (21%) et pour le goût du produit (19%). Les personnes les plus âgées accordent davantage d’importance aux raisons liées à la santé (38%), les hauts revenus accordent plus d’importance aux goûts (32%).

La garantie d’un label qualité (45% de citations) apparaît comme l’élément auquel les interviewés font le plus confiance pour se renseigner sur l’origine des produits alimentaires. Viennent ensuite, dans une moindre mesure, le détail du traitement et de la composition des produits (18%), les conseils du vendeur (11%) et l’origine géographique du produit (10%). La communication faite par la marque (8%) et le lieu d’achat du produit (6%) ne constituent pas, aux dires des interviewés, des sources d’information prioritaires.

Pour autant, la moitié des personnes interrogées (50%) déclare ne pas connaître de label de qualité utilisé pour les produits agro-alimentaire. Avec 33% de citations, le label rouge arrive nettement en tête des labels cités. La viande française ou le logo VF recueille 7% de citations. Viennent ensuite l’AOC (3%), l’agriculture biologique (3%) ou NF (3%). Par ailleurs, 2% des personnes interrogées citent une marque comme label de qualité.

 

II - LE PROFIL GASTRONOMIQUE DES FRANCAIS

A. Du produit frais au produit allégé : une échelle des consommations françaises.

Les produits frais apparaissent clairement comme la catégorie de produits alimentaires la plus souvent consommée par l‘ensemble des personnes interrogées (99% en consomment souvent ou parfois).

Les produits surgelés arrivent en deuxième position avec 71% de citations. Les plus gros consommateurs de produits surgelés sont les personnes les plus jeunes (83% pour les 15-19 ans), les personnes habitants en région parisienne (75%) ainsi que les " hauts revenus " (81%). Il en est de même pour les personnes achetant leur produits alimentaires le plus souvent en grande surface (79%) et les personnes attachant moins d’importance à l’origine des produits alimentaires (81%).

Les produits en conserve sont consommés souvent ou parfois par 65% des personnes interrogées. En revanche, cette catégorie de produit suscite des niveaux de consommation très importants chez les personnes les plus jeunes (85% pour les 15-19 ans et 72% pour les 20-24 ans). Les personnes habitant dans des communes rurales (71%), et les personnes ayant des revenus intermédiaires (72%) sont également de gros consommateurs de produits en conserve.

Les produits secs sont consommés souvent ou parfois par 62% des interviewés.

Les produits semi-frais, sous vide, sont consommés par 59% des personnes interrogées. Ces produits sont plus consommés par les interviewés les plus jeunes (68% pour les moins de 35 ans), mais aussi par les personnes ayant un niveau d’études supérieures (68%).

Les produits vitaminés sont consommés souvent ou parfois par 49% des interviewés. La consommation de ce type de produits dépend largement de l’âge de la personne interrogée . En effet si les jeunes en consomment plus (62% pour les 15-19 ans) les personnes âgées de 60 à 69 ans en consomment moins (39%). Il en est de même pour les hauts revenus (35%).

Les produits biologiques sont consommés par un peu moins de quatre personnes sur dix (39%). Encore une fois, la consommation de ce type de produit varie en fonction de l’âge de la personne interrogée : les personnes âgées se révèlent être les plus gros consommateurs de produits biologiques, alors que les jeunes de 20 à 24 ans ne sont que 23% à en manger souvent ou parfois. De même, les urbains sont plus nombreux à en consommer (40%) que les ruraux (35%). Par ailleurs, se sont les personnes achetant leurs produits chez les commerçants spécialisés (54%) et au marché (48%) qui consomment le plus de produits biologiques.

Enfin, les produits allégés sont les produits les moins largement consommés (35%). Leur consommation varie en fonction du sexe de la personne interrogée : 39% des femmes en consomment contre 30% des hommes, mais aussi en fonction de l’âge, 39% des plus de 35 ans en consomment souvent ou parfois contre 28% pour les moins de 35 ans. Les habitants de l’agglomération parisienne sont de plus gros consommateurs de produits allégés (39%) que les ruraux (30%).

 

  1. La puissance de la grande distribution

Près d’un français sur deux (48%) achète le plus souvent ses produits alimentaires en grande surface ou en hypermarché. Plus il est jeune (65% pour les 15-19 ans contre 26% pour les 70 ans et plus), plus il a tendance à utiliser ce type de distribution. Par ailleurs, ils sont un tiers (33%) à utiliser les supermarchés, ces lieux étant plus fréquentés par les plus faibles revenus (38%). Dans une mesure autrement moindre, 9% des interviewés effectuent leurs achats de produits alimentaires au marché. Ce sont les personnes les plus âgées qui fréquentent ce mode traditionnel de commerce (15%). Les commerçants spécialisés et les épiciers de quartier ne représentent respectivement que 5% de citations chacun.

 

III - LA CONNAISSANCE DE L’ORIGINE DES PRODUITS ALIMENTAIRES

A Souvent une question d’âge...

Plus de six Français sur dix (63% contre 37%) ont le sentiment de bien connaître l’origine des produits alimentaires. Cette connaissance semble néanmoins limitée : seuls 6% déclarent très bien connaître l’origine des produits alimentaires. Le degré de connaissance augmente en fonction de l’âge. En effet, les plus jeunes ne sont que 40% à déclarer bien connaître l’origine des produits alimentaires, ils sont 66% chez les 35-44 ans et 78% chez les 60-69 ans. Par ailleurs, plus les personnes interrogées ont un niveau d’études élevé, moins elles ont le sentiment de bien connaître l’origine des produits alimentaires : 75% des personnes ayant un niveau d’étude primaire estiment bien connaître l’origine des produits alimentaires, elles sont 55% chez les personnes ayant un niveau d’études supérieur. De même, les habitants de l’agglomération parisienne (58%) ont le sentiment de moins bien connaître l’origine des produits alimentaires que les habitants des communes rurales (67%).

Afin d’évaluer la connaissance de l’origine des produits alimentaires, nous avons testé la culture des français à propos de l’origine de certains produits. Le sucre apparaît comme le produit dont l’origine est la mieux connue par les personnes interrogées : 66% citent spontanément la canne à sucre et 57% citent spontanément la betterave. Le chapon est un coq châtré et engraissé pour 85% des personnes interrogées. Le ris de veau fait partie des abats pour 77% des interviewés. Ce serait toutefois une préparation à base de riz pour 11% des interviewés, en particulier pour les plus jeunes (35% de citations). Enfin parmi les crustacés ou les poissons testés, 9 personnes sur dix connaissent le brochet comme un poisson d’eau douce. 87% citent l’eau de mer pour la langoustine, 81% citent l’eau de mer pour le turbot et 70% l’eau douce pour l’écrevisse.

Au total, les personnes interrogées citent en moyenne 5,8 bonnes réponses sur sept. 44% des personnes interrogées citent même toutes les bonnes réponses. Les meilleures notes sont obtenues par les personnes âgées de plus de 35 ans (6,3), les personnes attachant beaucoup d’importance à l’origine des produits alimentaires (6,1) et les hommes (6,0). En revanche, les moins bonnes notent sont obtenus chez les 15-19 ans (4,4), les 20-24 ans (4,8), les personnes achetant leur produit le plus souvent en hypermarché ou en grande surface (5,6).

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